L'Arc premier
L'archerie des civilisations sans écriture
Collection Alain Sunyol
Exposition présentée du 6 mai au 28 novembre 2011

Le musée de Paléontologie humaine de Terra Amata se propose de faire découvrir au public un panorama de l'archerie des civilisations sans écriture. Partant de la Préhistoire, il s'agit d'explorer l'évolution de l'arc et de la flèche selon un regard diachronique et ethnologique. Seront ainsi présentés de nombreux arcs et flèches provenant du monde entier et issus de la collection d'Alain Sunyol.

Le couple arc-flèche s'est répandu dans toutes les parties du monde, hormis le continent australien. Depuis des millénaires, il est l'instrument autour duquel se sont organisées les sociétés de chasseurs-cueilleurs. Avec le temps, selon les peuples, il a bénéficié de la créativité de l'esprit humain et enregistré des évolutions technologiques remarquables.
L'Arc est un élément essentiel du patrimoine de l'humanité.

Tout enfant a un jour ou l'autre fabriqué un arc et quelques flèches pour se risquer dans une jungle imaginaire peuplée de fauves et d'indiens criards. L'arc fait partie de nos souvenirs d'enfance, mais dans notre subconscient il rime avec Afrique noire, Sioux, îles du Sud, tribus sauvages. Prendre en main un arc, c'est se retrouver un peu enfant et ressentir un léger frisson d'aventure. C'est exactement le premier sentiment que vous éprouverez en visitant l'exposition
« l'Arc premier » au Musée Terra Amata.

Jeunes Massai avec leurs arcs en Tanzanie	Carquois et flêches de l'Afrique sub-saharienne

Mais la visite attentive vous amènera à vous étonner de la diversité des objets, à vous émerveiller de leur beauté, de l'ingéniosité des peuples archers qui depuis la nuit des temps, depuis le Mésolithique, ont amélioré le couple arc-flèches, de générations en générations, jusqu'à en faire un instrument d'une efficacité souvent insoupçonnée. Il est aussi passionnant d'observer la diversité des matériaux naturels employés, de façon parfois très simple. Les techniques particulières sont mises en évidence sur des cartels qui accompagnent les objets. L'exposition montre aussi certains aspects du rôle social que l'arc a joué dans les cultures passées. Tout ceci montre bien que l'arc est un des composants essentiels du patrimoine de l'humanité.

Archers Babuka (?) au Congo	Archer de Vanikoro (archipel des îles Salomon, Océanie)

Hélas, délaissé au profit des armes à feu, l'arc, hautement biodégradable, disparaît. Les techniques ancestrales qui ont présidé à sa fabrication sont oubliées ou dévoyées pour la confection d'objets touristiques, piètres arcs « d'aéroport » ou tristes flèches « de décoration ». Il est donc temps de venir voir plus de cent soixante objets authentiques venus de toutes les forêts, les savanes et les déserts de notre planète.

Vue générale d'une partie de l'exposition consacrée aux arcs des bushmen et des pygmées	Arbalètes du Cambodge et du Vietnam
Flèches Lakota Haut-Missouri, XIXème siècle

Remerciements :
Nous tenons à remercier la Compagnie des Archers de Malvan, le Musée-Muséum départemental de Gap, la Society of Archers-Antiquaries, ainsi que Lorene Chesnaux, Pierre Mann, Olivier Notter, Félix Richard, Jérôme Rigaud et Claude Salicis.