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Livre - Préhistoire des derniers chasseurs - Publication de la Sorbonne

Jalons pour une préhistoire des derniers chasseurs
(XIVe-VIe millénaire avant J.-C.)
Boris Valentin

La présence des hommes sur notre continent remonte à 1,8 million d'années.


Jalons pour une paléohistoire des derniers chasseurs
 

Note de l'éditeur :
Faire de l’histoire avant l’histoire. Est-ce possible et comment ?
Ce livre tente de répondre en prenant l’exemple des sociétés se succédant dans le Bassin
parisien à la fin du dernier cycle glaciaire (xivexe millénaire av. J.-C.) : tour à tour chasseurs des steppes puis des forêts clairsemées ; tailleurs de silex tantôt méticuleux, tantôt expéditifs.
C’est l’occasion de dresser la synthèse la plus complète du moment sur les traditions magdalénienne, azilienne et belloisienne en France septentrionale, et bien au-delà. Sur le Mésolithique postglaciaire des mêmes régions (xe-vie millénaire av. J.-C.), on dessine plutôt un programme de travail, et l’histoire de l’armement y tient une place essentielle. Un détour par les tout derniers chasseurs-cueilleurs d’Israël, les sédentaires natoufiens, détaille le potentiel scientifique de telles recherches approfondies sur l’équipement de chasse dans ces moments précédant d’assez peu le succès des économies agro-pastorales. Ce faisant, l’ouvrage se revendique d’une démarche paléohistorique étroitement complémentaire de la palethnologie chère à A. Leroi-Gourhan. Cette exigence double impose une façon particulière d’interpréter les faits et, au préalable, de les construire – ici au moyen d’une étude des techniques à visée systémique.

L’auteur, Boris Valentin
Boris Valentin, ancien élève de l’École normale supérieure de Paris, est maître de conférences en archéologie préhistorique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Beaucoup de ses recherches portent sur les derniers chasseurs d’Europe nordoccidentale et leurs techniques. Son terrain principal est le Bassin parisien, avec notamment le site magdalénien de Pincevent.

Sommaire

Avant-propos

Introduction

Faire de l’histoire avant l’histoire

1. Préhistoire, protohistoire, paléohistoire : quel préfixe composer ?
La préhistoire, une « histoire non événementielle » et sans acteurs
La préhistoire hors de l’histoire et plutôt consentante
Peut-on surmonter ce rejet ?
Intégrer l’histoire, une spécialité de protohistoriens ?
Pré- et protohistoire, jusqu’où se séparer ?
La paléohistoire : projets et limites

2. La paléohistoire : une certaine façon d’exposer et d’interpréter les faits
Essai sur le Tardiglaciaire du Bassin parisien
Remarques préliminaires à propos de cet essai paléohistorique
Les « noms » de la paléohistoire. Que décrivons-nous ?
Qui évoquons-nous ?
Comment les idées neuves ont-elles pu séduire ? Et à quel rythme ?
Transition vers de nouveaux jalons

Jalons pour une paléohistoire du Bassin parisien du XIVe au Xe millénaire avant J.-C.

3. Évolution du Magdalénien et prémices de l’azilianisation
(XIVe-XIIIe millénaire av. J.-C.)
Survivances magdaléniennes tardives et prémices aziliennes
Débats autour de la chronologie du Magdalénien
Quelques originalités d’Étiolles et leur signifi cation historique
Évolution du Magdalénien au-delà d’Étiolles
Le Magdalénien de faciès « Cepoy/Marsangy » et la transition vers l’Azilien
Nouvelles perspectives dans le Bassin parisien
Perspectives loin du Bassin parisien
Passage à l’Azilien

4. Originalités de l’armement azilien. Quel lien avec les nouvelles pratiques
de taille ? (XIIIe-XIe millénaire av. J.-C.)
Caractéristiques générales de l’armement azilien
Les lamelles à bord abattu : disparition puis résurgence ?
Les pointes aziliennes : l’apport du Bois-Ragot
Commentaires sur le succès des diverses pointes aziliennes
Transformation des armes, changement des méthodes de débitage :
la découverte d’un lien éventuel
Au cours de l’Azilien récent, métamorphose des objectifs et des méthodes de taille
La fin de l’Azilien : un processus arythmique ?

5. Techniques, activités et sociétés vers 9 500 av. J.-C.
Questions sur le Dryas récent (ca 10 800-9 500 av. J.-C.)
Une première décennie de recherche sur la transition Dryas récent-préboréal
(ca 9 500 av. J.-C.)
Dernières actualités dans le Bassin parisien
Du « Belloisien » dans l’aire de reconnaissance de l’Ahrensbourgien
Du côté du Laborien
Retour au Bassin parisien et nouvelles questions sur son « Belloisien »
Nouveaux acquis
En chemin vers le Mésolithique

Jalons pour la suite

6. Perspectives mésolithiques
Rapide revue critique à propos du Mésolithique français
Un frémissement annonciateur de renouveau
Quelle place pour de nouvelles études lithiques ?
Place aux microlithes !

7. Minuscules histoires sur le Natoufien d’Israël (XIIIe-Xe millénaire av. J.-C.)
Allusions à la longue histoire de la néolithisation
Impressions sur le travail du silex au cours du Natoufi en final
Au-delà des premières impressions et sans perdre de vue le Mésolithique
Microlithes de Mallaha ou comment le minuscule s’impose
Brève rétrospective mésolithique et perspectives néolithiques éventuelles

Épilogue. La technologie au service de la paléohistoire
Quand la technologie s’évade des annexes
Développements heuristiques : un rapide constat…
…pour un peu de prospective
Encore quelques efforts !
Technologie versus typologie
Autres méditations

Bibliographie


Un extrait tiré de l'introduction du livre "Jalons pour une préhistoire des derniers chasseurs"

Certains enseignements nous conduisent à balayer quelque trois millions d’années d’histoire humaine, mais nous ne sommes spécialiste que de neuf millénaires seulement, entre le début du XIVe et la fi n du VIe millénaire av. J.-C. Une mince « pellicule de temps » dirait M. Serres… Ce livre expose nos réfl exions actuelles sur ces 90 siècles captivants qui correspondent à la fi n du Paléolithique et aux suites mésolithiques. Durant ces neuf millénaires d’innovations parfois radicales, quel genre de sociétés allons-nous observer ? De quelle façon les étudier, et où précisément ?
Quelles sociétés ? La réponse est condensée dans le titre par « Derniers chasseurs » (qui furent aussi, on le sait, cueilleurs, et pêcheurs à l’occasion). Qui ne furent pas non plus les tout derniers, cela s’entend. C’est donc simplement une façon commode pour désigner ces sociétés de collecteurs qui précèdent « de peu » — ou qui observent — le succès en divers lieux du monde des premières économies dites « de production » (horticulture, agriculture, élevage, etc.).
« Derniers chasseurs », cette désignation commode est aussi un hommage non déguisé à un ouvrage (Rozoy, 1978) qui, en dépit de tous les correctifs que l’on pourrait heureusement lui apporter une trentaine d’années après, reste pour nous un modèle parce qu’il est animé par une véritable ambition de « préhistoire totale », ce qu’on ne lui reconnaît probablement pas assez. Comme l’auteur de cette somme, notre intérêt particulier se porte vers des sociétés très diverses, certaines étant initiatrices d’une des néolithisations (cf. chapitre 7), d’autres simples témoins — actifs ou passifs, c’est en débat — (cf. chapitre 6), d’autres plus anciennes restant totalement ou partiellement ignorantes des bouleversements introduits par cette très lente révolution néolithique (cf. chapitres 2 à 6). On considère souvent toutes ces sociétés comme transitionnelles. Mais on s’aperçoit immédiatement, à moins d’accepter l’adjectif dans une acception strictement chronologique, que la notion de transition doit être comprise dans ces contextes dans des sens aussi variés que le furent les trajets historiques en question. Et c’est précisément cette diversité historique qui nous intéresse...


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L'histoire des hommes est essentiellement paléolithique : pendant trois millions d'années, les humains se sont passés d'agriculture et d'élevage, la totalité de leurs ressources provenant de la collecte. Ces sociétés préhistoriques n'en ont pas moins suivi des cheminements divers, tandis que les Hommes eux-mêmes connaissaient une évolution anatomique.
Être paléolithicien, c'est essayer d'appréhender cette lointaine histoire humaine, de penser les origines de l'art, l'émergence du langage ou encore la naissance d'innovations techniques à partir de sources lacunaires et sur des échelles de temps inhabituelles.

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