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Livre - Préhistoire et Archéologie, Regards en noir et blanc - Alain Beyneix - Editions Sutton

Préhistoire & Archéologie.
Regards en noir et blanc
Préface de Dominique Garcia
Editions Sutton
Alain Beyneix

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Editions Sutton






Présentation de l'éditeur

Au cours de la première moitié du XXe siècle, la préhistoire et l’archéologie, on l’a souvent dit, connurent un grand engouement. En l’absence de toute législation, les fouilles et découvertes se multipliaient. En France, la recherche de nos lointains ancêtres préhistoriques, les dolmens et les menhirs, l’histoire de l’ancienne Gaule piquèrent la curiosité des sociétés savantes et d’un public éclairé. L’intérêt pour ces sujets se popularisa par l’édition à foison de cartes postales. Ces documents représentent une iconographie originale particulièrement riche d’informations. Les vues sélectionnées ici, nous entraînent au fil des pages dans un voyage teinté de nostalgie, dans le temps et dans l’espace, à la découverte d’un patrimoine qui ne cesse de nous fasciner. 

Éditions Sutton, 208 pages.
Préface de Dominique Garcia, professeur d’archéologie à l’Université d’Aix-Marseille et président de l’Inrap.



L’auteur Alain Beyneix

Docteur en préhistoire et chercheur associé à l’UMR 7194 du CNRS et du MNHN, Alain Beyneix est l’auteur de plusieurs livres remarqués : L'enfant et la mort dans l'Occident Néolithique et Monuments mégalithiques en Aquitaine Il fut un temps conservateur des antiquités et objets d'art de Lot-et-Garonne.
Ses travaux portent essentiellement sur les sépultures, les comportements funéraires et symboliques qui expriment la complexification sociale au Néolithique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’archéologie mais on lui doit aussi deux livres consacrés à son village d’Astaffort où plongent ses racines familiales.
Alain Beyneix est chevalier dans l’ordre des Palmes académiques et a reçu la médaille d'honneur du Souvenir français pour sa contribution au devoir de mémoire.

Sommaire Préhistoire et Archéologie

Sommaire

Préface de Dominique Garcia, professeur d’archéologie à l’Université d’Aix-Marseille et président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).                                                                                                     

Propos liminaires                                                                                         

1. Cro-Magnon et la Vézère                                                                                               

2. Les fouilles de Solutré                                                                                               

3. L’énigme de Glozel                                                                                             

4. Dolmens et allées funéraires                                                                   

5. Menhirs et pierres dressées                                                                     

6. Alignements mégalithiques                                                                       

7. Les antiquités de la Gaule                                                                                      

Orientations bibliographiques                  




Fouilles de l’abri du Pas-Estret à Saint-André-d’Allas (Dordogne) en 1911.


Un extrait de Préhistoire et Archéologie l (page 86)

> Extrait des Propos liminaires (pages 9-11) :

En 2004, nous signions aux Éditions Alan Sutton La France des mégalithes, puis en 2005 La Belle Époque de l’archéologie. Ces deux titres de la collection Mémoire en Images trouvèrent leurs lectorats assez promptement au point que leurs tirages s’épuisèrent en l’espace de quelques années à peine. Lorsque nous avons émis le souhait de les voir réédités, Nicolas Chaudet, des Nouvelles Éditions Sutton, nous a aussitôt manifesté son soutien et nous lui en savons gré. Toutefois, nous avons choisi de regrouper en un même ouvrage les deux volumes. La chose se concevait aisément tant leurs contenus relèvent de thématiques connexes. Sur un plan géographique, par souci de cohérence,
l’idée d’une version abrégée ne conservant que les chapitres traitant du territoire hexagonal
s’imposa d’elle-même. Ainsi les trois sections portant sur les monuments mégalithiques
prennent place tout naturellement après le chapitre sur les fouilles de Glozel et avant celui
consacré aux antiquités de la Gaule. Ce faisant, la trame chronologique s’en trouve respectée.
Le professeur Dominique Garcia a d’emblée accepté d’endosser le rôle de préfacier et
nous tenons à le saluer ici avec beaucoup de reconnaissance.
Arrêtons-nous un instant pour évoquer en quelques mots les matériaux sur lesquels se
fonde le présent travail. Sous la IIIe République, profitant du grand engouement du public
pour la préhistoire et l’archéologie, des éditeurs diffusèrent à profusion des photographies
de fouilles archéologiques, de grottes préhistoriques, de monuments mégalithiques ou
antiques sous forme de cartes postales. Le recours régulier à la cartophilie comme source
d’information par les historiens, les historiens de l’art et même les archéologues et les préhistoriens
n’est plus à démontrer. En effet, cette iconographie originale ne peut d’autant
moins être négligée qu’elle illustre un moment essentiel de l’histoire des recherches et
qu’elle nous renseigne sur l’état précis de conservation dans lequel se trouvaient les sites
archéologiques dans leur paysage environnant après avoir subi les dommages du temps
ou les dégradations des hommes. En outre, les photographes ont souvent saisi avec leurs
objectifs des animations ou des scènes de la vie quotidienne particulièrement pittoresques
qui ajoutent un attrait supplémentaire pour ces clichés. En définitive, c’est une sélection
de plus de 375 cartes postales anciennes que nous nous sommes plu à rassembler et à
présenter dans ce livre, conçu comme un album.
Le 27 septembre 1941, la loi portant réglementation des fouilles archéologiques marqua la
fin d’une époque, celle des antiquaires, des collectionneurs et d’une archéologie pratiquée
jusque-là sans restriction et en dehors de toute législation. En effet, le texte élaboré par
l’historien Jérôme Carcopino (1881-1970) mettait un terme à de trop nombreuses fouilles
intempestives et d’irrémédiables pillages de sites dont la finalité, beaucoup trop souvent,
se limitait en la collecte de beaux objets pour alimenter les vitrines des musées ou agrémenter
les cabinets d’amateurs éclairés et argentés.
Résumons. Durant la première moitié du XXe siècle, comme nous allons le voir à propos
de la région des Eyzies en Périgord ou de Solutré au coeur de la Bourgogne, la préhistoire
était à la mode. La quête de nos origines et la redécouverte de l’art pariétal passionnaient
le public. Rappelons au passage que le terme préhistoire désigne tout à la fois
une période de l’histoire humaine – antérieure à l’invention de l’écriture – et une discipline
scientifique. Or, cette dernière était encore à l’époque toute jeune. Elle venait de naître,
au siècle précédent, des recherches de Jacques Boucher de Crèvecoeur de Perthes (1788-
1868) dans les terrasses de la Somme. Ce fut seulement durant les premières décennies
du XXe siècle que les bases chronologiques et culturelles de la préhistoire furent solidement
bâties à la lumière d’une foule de découvertes. En outre, c’est en janvier 1904 qu’un
petit groupe de préhistoriens créa à Bonnieux, dans le Vaucluse, la Société Préhistorique
Française censée fédérer tous les chercheurs. L’entreprise fut un succès et dès l’année
suivante, en septembre 1905, la compagnie réunit ses membres pour son premier congrès
national à Périgueux. En 1910, le prince Albert Ier de Monaco (1848-1922) prit la décision de
fonder à Paris l’Institut de Paléontologie Humaine et en confia la création à Marcellin Boule
(1861-1942). Ce premier centre permanent de recherche, doté de moyens financiers, voyait
le jour en 1920. Le président de la République française d’alors, Alexandre Millerand, se
déplaça en personne pour procéder solennellement à l’inauguration.
Dès le cinquième millénaire, mais surtout entre le milieu du quatrième millénaire et la fin du
troisième millénaire avant J.-C., le territoire de ce qui est aujourd’hui la France n’échappe
pas au phénomène transculturel que représente le mégalithisme. Comme partout dans
l’Europe occidentale du Néolithique, de la péninsule Ibérique à la Scandinavie, les communautés
rurales de bergers et de paysans érigent des menhirs, les disposent en alignements
ou en enceintes, et assemblent de grandes dalles de pierre pour élever des tombeaux communautaires
: dolmens ou autres allées couvertes. Tandis que les habitations construites
sur poteaux de bois fichés dans le sol, aux parois en clayonnage enduites de torchis et
aux toitures de chaume n’avaient qu’une durée de vie limitée d’une dizaine d’années, ces
premières architectures de pierre étaient conçues pour franchir les siècles. Témoins d’un
passé lointain dont le souvenir s’était perdu, dolmens et menhirs inspirèrent largement
l’imaginaire à travers de nombreux mythes et légendes. L’intérêt pour ce patrimoine se
popularisa surtout par l’impression de cartes postales dont les tirages furent particulièrement
abondants au cours des deux premières décennies du XXe siècle. Même le préhistorien
carnacois Zacharie Le Rouzic (1875-1939), l’un des précurseurs dans l’étude des
mégalithes bretons, en édita plusieurs séries.
Parallèlement, l’archéologie classique, celle des antiquités grecques et romaines, connaissait
un essor constant depuis le XIXe siècle. En France, beaucoup prirent plaisir à rechercher
et à répertorier les traces, souvent ténues, du temps de l’indépendance gauloise. C’était
l’époque des fouilles d’Alésia et de Bibracte. On commençait aussi à recenser les édifices
encore visibles des cités romaines. Ces vestiges suscitèrent beaucoup de curiosité au point
de devenir pour certains, déjà dès les années 1900, des destinations pour villégiateurs et
autres promeneurs mais également des sujets de cartes postales.

Participants du Ve congrès préhistorique de France en excursion à l’allée couverte de La Pierre-aux-Fées à Villers-Saint-Sépulcre (Oise) en 1909.



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