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Pathographie

La pathographie. Une paléopathologie au service de l’Histoire.
par Philippe Charlier

Le Dr Charlier est médecin légiste, anatomo-pathologiste et paléopathologiste. Il travaille dans le Service de Médecine Légale (Hôpital Universitaire Raymond Poincaré, Garches) et est rattaché à 2 centres de recherche : – Ecole Pratique des Hautes Etudes (4ème Section, Sciences Historiques et Philologiques, en Sorbonne, 45 rue des Ecoles, 75005 Paris) ; – HALMA-IPEL (UMR 8164 du CNRS, Université de Lille 3, Villeneuve d’Ascq).
La Vierge à l’enfant de Jean Fouquet – Wikimedia Commons

Introduction

La paléopathologie, c’est-à-dire l’étude médicale des restes humains anciens issus de fouilles archéologiques ou de collections muséographiques, se révèle de plus en plus une discipline scientifique d’importance. Associée à l’histoire de la médecine et des maladies, à l’archéologie, à l’anthropologie physique et à l’histoire, à la sociologie et à la démographie, elle explore toutes les voies de recherche possibles et imaginables pour identifier des maladies à partir de fragments plus ou moins complets de squelettes et de momies. Elle s’intéresse autant à des cas isolés qu’à de vastes nécropoles, apportant à chaque fois des informations radicalement différentes et utilisant à chaque coup des méthodes adaptées et orientées.

La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?

Les cas isolés et bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette spécialité a été définie à l’occasion du 1er Colloque International de Pathographie (Loches, Avril 2005) comme la « biographie morbide des personnalités de l’Histoire » (Dr Thillaud), c’est-à-dire l’étude médicale des individus pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique (portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être minorés.

A quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre

Il est souvent nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à détruire rageusement, ses cendres. Quelques exemples pratiques : l’étude du corps conservé aux Invalides permettrait de lever définitivement le doute planant sur son identité (Napoléon Bonaparte ou, comme le pensent certains, Antonmarchi ?) ; l’identification d’une fracture consolidée et soignée au-dessus de l’orbite droite à partir d’ossements incinérés a ainsi permis l’identification du corps de Philippe II de Macédoine dans sa tombe de Vergina (Grèce)

La pathographie permet également de démêler le vrai du faux ; autrement dit, grâce à de nombreuses études scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie (optique et électronique à balayage), radiographie (standard et scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes pratiques comme la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire, d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé.

Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de plusieurs siècles…

Applications pathographiques

La pathographie existe depuis le début du 19ème siècle. Inspirée des théories psychanalytiques, elle explore l’histoire des maladies de personnalités célèbres, surtout les travers psychologiques et psychiatriques. De nombreux traités fleurissent dès les années 1920-1930, fruits des écoles médico-psychiatriques allemandes et autrichiennes. Ils détaillent et analysent ainsi de multiples personnalités de l’histoire mondiale : Beethoven, Hitler, Kokoschka, Louis II de Bavière, Van Gogh, le prophète Ezéchiel, Nabuchodonosor, Saul, saint Augustin, Hölderlin, Rousseau, Schopenhauer, Jules César, Strindberg, Hesse, Jung, Haendel, Chopin, Mozart, Napoléon, Toutankhamon, Ronsard, Huss, Jésus-Christ, Jeanne d’Arc, Agnès Sorel, Louis XI, Buffon, Louis XVII, Christophe Colomb, Einstein, Lénine, Albert de Mérode, Trébius Giustus, saint Nicolas, etc. (pour une bibliographie complète, consulter Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.

Désormais, en pratique quotidienne paléopathologique, la pathographie couvre toutes les entités nosologiques des personnalités passées à la postérité, et non pas seulement les anomalies neuro-psychiatriques.

Bibliographie

Charlier P., Médecin des morts. Récits de paléopathologie. Paris, Fayard, 2006.

Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005. Paris, De Boccard, Collection Pathographie (1), 2006.
Livre également disponible directement aux Editions De Boccard (faire une recherche de type « Loches pathographie »)

Charlier P. (Dir.), 2ème Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2007. Paris, De Boccard, Collection Pathographie (3), 2007 (en cours d’écriture)

Site internet
Groupe de recherche francophone en pathographie

A lire également,
La Paléopathologie



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Médecin des morts
Philippe Charlier

Récits de paléopathologie
Ce livre nous invite à un voyage dans le temps. Au travers d’une vingtaine d’exemples originaux, il tente de dresser un panorama de la paléopathologie, cette discipline scientifique qui consiste en l’étude médicale des vestiges humains exhumés lors de fouilles archéologiques ou conservés dans des collections muséographiques, et des découvertes exceptionnelles auxquelles elle a pu déjà mener. On y croisera l’empoisonnement d’Agnès Sorel et le supplice de Jeanne d’Arc, on assistera à l’exploration d’une relique médiévale, on comprendra comment le cœur du Roi-Soleil s’est retrouvé dans une peinture à l’huile, on verra comment les individus anormaux étaient éliminés en Grèce et à Rome, on dressera un tableau des pratiques magiques centrées sur les cadavres, on décortiquera les rapports d’autopsie des rois de France. Sans oublier Richelieu, Descartes et de nombreux saints…
Paradoxalement, l’étude des cadavres rend les populations du passé bien plus vivantes et plus proches de nous.
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