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Domestique-moi si tu peux ! Exposition
Domestique-moi si tu peux !
Exposition temporaire
Du 17 octobre 2025 au 5 juillet 2026
Museum de Toulouse
Depuis plus de 10 000 ans, les communautés humaines domestiquent les espèces qui leur sont utiles, du chien au cheval en passant par les céréales et autres plantes cultivées. Dans sa nouvelle exposition temporaire, le Muséum propose une plongée dans l’aventure des domestications, tout en interrogeant leur impact réel sur la biodiversité.

Du point de vue biologique, les animaux et les plantes domestiques sont des organismes dont les caractéristiques génétiques ont été modifiées par rapport à celles de leurs ancêtres sauvages. Cette évolution artificielle, contrôlée et souvent intentionnelle, résulte de la sélection opérée par l’être humain. La domestication s’inscrit dans une perspective alimentaire, utilitariste, symbolique ou d’agrément qui redéfinit sans cesse la biodiversité.
Visite de l’exposition « Domestique-moi si tu peux ! «
Zone 1 : aux origines de la domestication
| Domestication du blé 8 000 ans av. J.-C. Proche-Orient | Domestication du feu vers 400 000 ans av. J.-C. |
| Domestication du chien 10 000 ans av. J.-C. Proche-Orient 11 000 ans av. J.-C. Sibérie 13 000 ans av. J.-C. Europe |

Photo Emmanuel Grimault


Photo Emmanuel Grimault
Les débuts de la domestication animale et végétale, il y a plus de 10 000 ans, ont suscité une multitude d’hypothèses, sans pour autant dissiper toutes les zones d’ombre. On a ainsi supposé que des animaux sauvages, devenus commensaux des populations humaines, ont été plus faciles à apprivoiser puis à domestiquer.
Certains insistent sur des motivations culturelles, matérielles ou nourricières même si les intentions premières de nos ancêtres préhistoriques restent difficilement explicables. L’archéologie et la génétique ont néanmoins affiné notre compréhension des divers foyers d’origine et de la chronologie des espèces concernées. Quoiqu’il en soit, la domestication est un phénomène au long cours qui perdure encore aujourd’hui en redéfinissant sans cesse la biodiversité.
Zone 2 : la domestication animale
| Domestication de la souris de laboratoire XIXe siècle Europe | Domestication du cheval 2 200 à 2 000 ans av. J.-C. Nord du Caucase |
| Domestication du poulet 1 500 ans av. J.-C. Asie du Sud-Est | Domestication du bombyx du mûrier 3 000 ans av. J.-C. Chine |

Photo Emmanuel Grimault

Exposition Domestique-moi si tu peux !
Photo Daniel Martin

Photo Emmanuel Grimault
La domestication des animaux accompagne l’évolution humaine depuis la Préhistoire. Son succès repose sur plusieurs facteurs : disposer d’une espèce dont la biologie est compatible avec la captivité, dont le comportement ne soit pas trop agressif et qui offre un intérêt matériel ou culturel pour un groupe humain. Il faut aussi pouvoir isoler les animaux en cours de domestication de leurs congénères toujours sauvages. Mais surtout, ce processus exige patience et persévérance : la sélection artificielle doit se poursuivre sur un grand nombre de générations, car la transformation d’une population sauvage prend du temps. C’est pourquoi, aujourd’hui, nombre d’espèces sont en cours de domestication sans l’avoir été complètement. De la chèvre au cochon, du dromadaire au saumon, le visiteur est invité à découvrir dans un carrousel des espèces plus de 35 animaux, des plus familiers aux plus surprenants.
Zone 3 : la domestication végétale
| Domestication de la tomate 5 000 ans av. J.-C. Amérique du Sud | Domestication de la vigne 9 000 ans av. J.-C. Moyen-Orient et Caucase |
| Domestication du maïs 7 000 ans av. J.-C. Mexique |

Photo Emmanuel Grimault

Photo Emmanuel Grimault

Plus complexe à définir que celle des animaux, la domestication des végétaux a été facilitée par la diversité de leurs formes de reproduction. En plus de la fécondation sexuelle, naturelle ou artificielle, elle repose sur la création d’hybrides issus du croisement d’espèces différentes. Le bouturage permet de multiplier un individu à l’infini, tandis que le greffage produit de véritables chimères associant les caractéristiques de plusieurs plantes. La domestication des végétaux a une autre particularité : elle peut se faire dans un simple jardin et ne réclame pas de grands moyens. Aujourd’hui, un nombre immense d’espèces prospèrent dans nos champs et jardins, elles ne sont plus sauvages car dépendantes de l’humain. Du pommier au coton, du chou à la vigne, le visiteur est invité à découvrir dans un carrousel des espèces plus de 35 végétaux, des plus connus aux plus inattendus.
Zone 4 : espèces domestiques et biodiversité
| Domestication de la pomme de terre 8 000 à 6 000 ans av. J.-C. Pérou, Andes du Sud | Domestication du chat 9 000 ans av. J.-C. Proche-Orient |
| Domestication du riz asiatique 10 000 ans av. J.-C. Asie |
La longue aventure, encore en cours, des domestications animales et végétales a profondément transformé nos environnements, nos modes de vie et nos représentations du monde. Elle participe activement à une nouvelle définition de notre humanité et des relations que nous entretenons avec le vivant. Elle exerce également des pressions grandissantes qui résultent de certains modes de production et de l’existence même de ces espèces domestiques. Les impacts sur les écosystèmes, les espèces et leurs diversités génétiques, les périls majeurs qui pèsent sur la biodiversité, se font aujourd’hui ressentir de façon globalisée, rendant ainsi perméables les frontières entre le monde dit « sauvage » et le monde dit « domestique ».

Photo Emmanuel Grimault

Exposition Domestique-moi si tu peux !
Photo Frederic Ripoli
| En pratique Domestique-moi si tu peux ! Du 17 octobre 2025 au 5 juillet 2026 Exposition Muséum de Toulouse |
Horaires
Exposition ouverte toute l’année du mardi au dimanche de 10h à 18h -Fermée les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai.
Tarifs :
Exposition temporaire seule : 7€ / Tarif réduit : 5€
– gratuit pour les moins de 6 ans
Exposition permanente + exposition temporaire : 9€ / Tarif réduit : 7€
– gratuit pour les moins de 6 ans
Lieu de l’exposition :
Museum
35 allées Jules-Guesde
31000 Toulouse
Métro B, station Carmes ou Palais de justice Tram T1 T2, terminus Palais de justice
bus n°29, 31, 44 et L7
Informations et réservations :
Accueil : 05 67 73 84 84
Pour toutes vos demandes envoyer un courriel à relations.visiteurs.museum@culture.toulouse-metropole.fr




Jean Guilaine











