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Matériel découvert grotte de Pair-non-Pair
Les découvertes de la grotte de Pair-non-Pair – Gironde Nouvelle Aquitaine
Les fouilles réalisées à Pair-non-Pair ont permis de mettre à jour un impressionnant matériel. François Daleau a ainsi découvert 15 000 objets (principalement des outils) et 6 000 ossements d’animaux.
Concernant l’outillage, la stratigraphie s’étalant sur 60 000 ans, on a pu identifier des matériaux issus de différentes cultures de la préhistoire. Les outils du Moustérien et du Châtelperronien sont attribués à l’Homme de Néandertal, ceux de l’Aurignacien et du Gravettien correspondent à Homo sapiens.
L’industrie osseuse, surtout abondante dans les niveaux correspondant au Périgordien supérieur, comprend des sagaies, des poinçons, des baguettes, des ciseaux en os, bois de renne et ivoire.
Toutes ces pièces ont été extraites du site et sont maintenant exposées au Musée d’Aquitaine de Bordeaux dans les salles de préhistoire.
Les outils
Ethymologique
Objets colorés
Lors des fouilles, Daleau relate dans ses carnets la présence d’ocre soit sous forme de pierre, soit en enduit sur des ossements. L’ocre a pu servir de colorant pour l’art pariétal mais aussi comme peinture corporelle.
Objets décorés, art mobilier
Plusieurs objets découverts sont « ornés » de stries ou d’encoches. La signification de ces gravures est inconnue mais plusieurs hypothèses sont proposées par les préhistoriens : calendrier lunaire, système mathématique ou simple moyen pour améliorer la préhension de l’objet…
Quelques pièces retrouvées à Pair-non-Pair
Instruments de musique préhistorique comme la flûte ci-dessous (comparable à celle retrouvée sur le site d’Isturitz) ou pendeloque en forme de cyprée (coquillage) : le site de Pair-non-Pair a livré quelques pièces exceptionnelles. Elles montrent la minutie, le travail d’orfèvre et la volonté artistique des hommes de la préhistoire.
A propos de la fouille de Pair-non-Pair M. Lenoir (UMR 9933 C.N.R.S) écrit dans Aquitaine Historique
« Les fouilles ont d’abord concerné la partie profonde de la cavité puis ont été étendues à l’avant grotte effondrée. Elles furent achevées en 1913 après avoir épuisé la quasi totalité du remplissage. DALEAU a adopté une nomenclature différente pour décrire la stratigraphie des deux secteurs. Malgrè un soin peu commun pour l’époque, il n’a pu éviter certains pièges stratigraphiques dus à la présence de blocs, de phénomènes d’érosion naturelle, de remaniements par des fouisseurs. Très scrupuleusement, DALEAU a consigné dans des « carnets d’excursion » tenus pour chaque journée de fouille, de multiples informations sur la stratigraphie et la nature des dépôts et des vestiges recueillis. Malgré la précision de ces observations, il n’est, compte-tenu de mélanges évidents, malheureusement pas possible de reconstituer les ensembles archéologiques d’origine en dépit d’un essai de A. CHEYNIER (1963) aux conclusions discutables. De plus le matériel archéologique semble incomplet car il ne comporte presque que des outils, outre des restes osseux déterminables. Les produits de débitage, déchets de taille et esquilles osseuses ne paraissent avoir été que très partiellement recueillis ou ont pu être dispersés à la mort du fouilleur. La grotte de Pair-non-Pair est surtout connue pour ses gravures, mais elle est également d’un très grand intérêt par sa séquence d’occupations préhistoriques avec, à la base, des niveaux archéologiques appartenant au Paléotithique moyen (probablement Moustérien Quina et Moustérien de tradition acheuléenne), suivis de l’effondrement du plafond de l’avant grotte sur lequel se sont installés les Châtelperroniens, suivis des Aurignaciens et des Gravettiens (Périgordiens). En revanche Solutréen et Magdalénien ne paraissent pas représentés, si ce n’est par une pièce solutréenne isolée, disparue des collections anciennes. Publiée succinctement par F. DALEAU en 1896, puis décrite ensuite par G. MALVESIN-FABRE (1948), la stratigraphie a été reconstituée par A. CHEYNIER.«
(Source : Aquitaine Historique n »19 – Novembre-Décembre 1995)
C.R.
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