Skip to content
  • Facebook Hominides
  • Instagram
Logo Hominides.com

Hominides

Les évolutions de l'Homme, de Toumaï à Homo sapiens

  • Accueil
  • Dossiers
    • Evolution des espèces
    • Spécialistes
    • Animaux préhistoriques
  • Articles
  • Chronologie
    • La Terre et la vie
    • La Préhistoire
    • Les cultures lithiques
  • Art préhistorique
  • Les hommes préhistoriques
  • Musées & Sites
  • Livres et médias
  • Enfants
  • Toggle search form
Accueil / Accueil – articles / Des Homo sapiens il y a 300 000 ans au Maroc
  • Datation des occupations successives des néandertaliens dans la grotte de El Salt Etudes et recherches
  • Les jeunes hominidés se développaient différemment selon les espèces  Etudes et recherches
  • Les jeunes paranthropes, une enfance accélérée ! Etudes et recherches
  • Les dernières actualités du site de la Roche-à-Pierrot Conférences
  • Nous Homo sapiens, « hommes sages » Expositions
  • Sangliers et cochons dans la Préhistoire et l’Antiquité  Expositions
  • Conférence inaugurale : L’âge du Bronze, 15 siècles d’innovations et de modernité, 2300-800 av. J.-C. Conférences
  • Peuple de la mer ? Expositions

Des Homo sapiens il y a 300 000 ans au Maroc

Posted on 7 juin 201729 mars 2022 By Christian


Ce n’est pas une nouvelle espèce mais bien des Homo sapiens qui sont âgés de 300 000 ans, soit 100 000 ans de plus que les plus anciens connus. 

Le site de Jebel Irhoud est situé à 100 km à l’ouest de Marrakech, et à 50 km de la ville de Safi. Depuis sa découverte en 1961, le site a permis d’exhumer un grand nombre d’outils et des restes humains appartenant à plusieurs individus (2 adultes, 2 enfants). Si dans un premier temps ces fossiles étaient identifiés comme appartenant à des Néandertaliens d’Afrique du nord, les examens successifs ont permis de les attribuer à des  Homo sapiens, semblables à ceux de Qafzeh ou Skhul (Israël). La datation initiale était estimée à 40 000 ans en arrière.
Une étude plus particulière (ESR et Uranium) sur l’un des restes donnait un âge beaucoup plus ancien de 160 000 ans ± 16 000 ans. De nouvelles campagnes de fouilles ont été organisées à partir de 2004 avec des chercheurs marocains, des chercheurs du Max Planck Institute et d’autres institutions scientifiques. Il restait 3 mètres de dépôts à étudier !

  • Crâne Homo sapiens
    Reconstitution de l’Homo sapiens de Jebel Irhoud à partir de scans des différents fossiles retrouvés sur le gisement / Image Philipp Gunz, MPI EVA Leipzig, License: CC-BY-SA 2.0
  • Outils Jeber Irhoud
    Outils de pierre trouvés sur le gisement de Jebel Irhoud, Mohammed Kamal, MPI EVA Leipzig, License: CC-BY-SA 2.0
Site Jebel Irhoud
Site Jebel Irhoud / Photo Shannon McPherron, MPI EVA Leipzig, License: CC-BY-SA 2.0

Deux méthodes de datations utilisées

Les paléoanthropologues Simon Neubauer, Jean-Jacques Hublin et Philipp Gunz ont utilisé des techniques de Ce nouveau chantier à Jebel Irhoud a permis de découvrir de nouveaux matériels archéologiques, mais également de préciser une nouvelle chronologie des couches sédimentaires du gisement. Elément important pour l’étude, les hominidés de Jebel Irhoud maîtrisaient le feu et ont brûlé un grand nombre d’éclats de silex. C’est une opportunité importante car les chercheurs ont pu utiliser, sur ces morceaux de silex une méthode de datation dite par thermoluminescence. Jean-Jacques Hublin indique « on a pu établir une datation, pour les niveaux d’où proviennent les restes humains, autour de 315 000 ans (± 34 000 ans) ». Par ailleurs, cette datation a été confirmée avec l’utilisation d’une deuxième méthode dite par « résonnance électronique de spin ».
Pour l’équipe de chercheurs, cette ancienneté fait de Jebel Irhoud le plus vieux site avec restes humains du Middle Stone Age en Afrique.  
Photo : outils de pierre trouvés sur le gisement de Jebel Irhoud, Mohammed Kamal, MPI EVA Leipzig, License: CC-BY-SA 2.0

Des Homo sapiens primitifs de 300 000 ans


C’est à la base du gisement que les paléoanthropologues ont trouvé une couche sédimentaire particulièrement riche en restes humains correspondant probablement à un épisode particulier du dépôt. Au total, 5 individus ont été mis au jour, 3 adultes, un adolescent et un enfant. Parmi eux, on distingue
– Irhoud 10 : un squelette d’adulte avec des morceaux de la face et une boîte crânienne déformée,
– Irhoud 11 : une mandibule d’adulte presque complète, de nombreuses dents ainsi que des éléments du squelette.

  • FAce H. sapiens Jebel Iroud 10
    Photo Face Reconstitution de la face d’Iroud 10 Photo : Sarah Freidline, MPI EVA Leipzig
  • Mandibule Jebel Irouhd 11
    Photo Mandibule Mandibule d’Irhoud 11 Photo : Jean-Jacques Hublin, MPI EVA Leipzig).
Forme face Irhoud 10




Pour l’équipe de chercheurs, il ne fait aucun doute que ces fossiles appartiennent à l’espèce Homo sapiens, ou pour le moins à ces premiers représentants. L’analyse des données morphologiques de la face montre que les individus de Jebel Irhoud ne sont ni des Néandertaliens, ni des Homo erectus. Ils se situent en plein milieu de la variabilité des hommes modernes (voir schéma ci-contre).

Schéma 1 : Analyse comparative de la forme de la face
Zone jaune : Hommes archaïques appartenant au genre Homo
Zone Rouge : Néandertaliens
Zone Bleu : Homo sapiens 
Les individus de Jebel Irhoud (étoiles rose) se positionnent en plein milieu des autres Homo sapiens.


Un endocrâne plus primitif

Forme endocranienne individus Jebel Irhoud

Contrairement à leur morphologie faciale très « actuelle », la boîte crânienne des fossiles de Jebel Irhoud est beaucoup plus allongée et non globulaire par rapport aux hommes modernes. La forme globale de l’endocrâne semble plus primitive. La comparaison avec les crânes de Néandertaliens et d’Homo erectus montrent que la forme de l’endocrâne est différente de ces deux espèces, mais également en « amont » de la lignée des Homo sapiens (voir schéma ci-contre).
Pour le professeur Hublin,  « Jebel Irhoud est déjà dans la variabilité actuelle en termes de taille du cerveau »… « il a un relativement grand cerveau mais un cervelet qui est en proportionnellement nettement plus petit que celui de l’homme moderne. « 

Schéma 2 : Analyse comparative de la forme endocrânienne Zone verte : Homo erectus Zone Rouge : Néandertaliens Zone Bleu : Homo sapiens Les individus de Jebel Irhoud (étoiles rose) se positionnent à mi-chemin des 3 zones.

Une vraie révolution sur les origines d’Homo sapiens

Jean-Jacques Hublin rappelle : « on a longtemps cru que l’espèce Homo sapiens était apparue dans une région sub-saharienne, probablement en Afrique de l’est ». On voit maintenant que cette origine n’est pas unique.
Il rajoute qu’il serait tout à fait possible de trouver des Homo sapiens encore plus anciens… soulignant avec un sourire « qu’il y a encore beaucoup d’endroits en Afrique où rien n’a été trouvé ».
Cette découverte démontre que l’histoire évolutive des Homo sapiens est complexe et qu’elle trouve ses origines encore plus loin dans le temps. Il apparaît également que ces premiers hommes modernes se sont probablement disséminés à partir et sur plusieurs régions du continent africain. Jean-Jacques Hublin souligne « le berceau des origines de l’homme est toujours en Afrique… mais c’est tout le continent africain« .

Si les origines des Homo sapiens restent toujours situées en Afrique, les plus anciens fossiles viennent de se déplacer de plusieurs milliers de kilomètres…  


C.R.

Sources
– Conférence et dossier de presse du 07/06/17 avec le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin, le géologue Daniel Richter, le paléoanthropologue Abdelouahed Ben-Ncer.
– New fossils from Jebel Irhoud, Morocco and the pan-African origin of Homo sapiens
– The age of the hominin fossils from Jebel Irhoud, Morocco, and the origins of the Middle Stone Age

Actualité, Etudes et recherches

Navigation de l’article

Previous Post: Un ancêtre commun avec les singes aurait vécu en Europe
Next Post: Les origines d’Homo sapiens au Maroc il y a 300 000 ans

Articles similaires

  • Scène de chasse - Sulawesi
    Une scène de chasse vieille de plus de 40 000 ans, en Indonésie Etudes et recherches
  • Armes létales, archéologie expérimentale Actualité
  • La Ferrassie 1, le néandertalien parle encore… Actualité
  • Une mandibule d’Éthiopie qui raconte l’apparition du genre Homo Etudes et recherches
  • Chevaux ponctués - Pech-Merle
    Chevaux de la grotte du Pech Merle : réalistes et non symboliques ? Etudes et recherches
  • Loup des neiges, Caribou, la liste des animaux momifiés s’allonge ! Etudes et recherches

Articles connexes

Les figurines préhistoriques de Sibérie ne sont pas des vénus… Etudes et recherches
Un foyer de – 300 000 ans identifié en Israël Etudes et recherches
Des fossiles humains découverts au Laos et datés de 86 000 ans Etudes et recherches
Inuk Inuk, un ADN humain de – 4000 ans reconstitué ! Etudes et recherches
Les chasseurs-cueilleurs du Mésolithique mâchaient de la résine en Suède il y a 10 000 ans Etudes et recherches
Une nouvelle espèce de grand singe : Buronius manfredschmidi il y a 11 millions d’années Etudes et recherches
  • Les jeunes hominidés se développaient différemment selon les espèces 17 juin 2025
  • Les dernières actualités du site de la Roche-à-Pierrot16 juin 2025
  • Nous Homo sapiens, « hommes sages »14 juin 2025
  • Sangliers et cochons dans la Préhistoire et l’Antiquité 12 juin 2025
  • Conférence inaugurale : L’âge du Bronze, 15 siècles d’innovations et de modernité, 2300-800 av. J.-C.10 juin 2025

Les livres de préhistoire

Des préhistoriques à la plage
Exposition
25 avril au 28 septembre 2025
La France de la Préhistoire - Romain Pigeaud

PrehistoGuide Nouvelle Aquitaine - Jacques Jaubert

Dans la tête de nos ancêtres - Antoine Balzeau

Sélection livres de préhistoire, d'anthropologie, de paléogénétique...

Galerie Paléontologie
et Anatomie comparée

adn animaux anthropologie archéologie art chasse conference conférence datation découverte espèce europe exposition femme france grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture évolution

  • Nous Homo sapiens, « hommes sages »14 juin 2025
  • Sangliers et cochons dans la Préhistoire et l’Antiquité 12 juin 2025
  • Peuple de la mer ?7 juin 2025
  • Un temps de mammouth – Exposition – Aurignac5 juin 2025
  • Des préhistoriques à la plage15 mai 2025

Préhistoire sur la Vézère

  • Des Homo sapiens déjà en Europe du Nord il y a 45 000 ans Etudes et recherches
  • Cro-Magnon a laissé d’autres traces dans son abri ! Etudes et recherches
  • ARTchéologie, des vestiges et des oeuvres Expositions
  • En Indonésie, une peinture de sanglier a été datée de 45 500 ans ! Etudes et recherches
  • Des Homo sapiens, génétiquement isolés, il y a 7 000 ans dans le Sahara vert Etudes et recherches
  • Un rituel funéraire du Natoufien il y a 12 000 ans Etudes et recherches
  • La grotte ornée du Portel Conférences
  • Ötzi, nouvelle étude génétique de la momie la plus célèbre d’Italie Etudes et recherches
pub
  • Actualité
  • Conférences
  • Etudes et recherches
  • Expositions
  • Livres
  • Manifestations

adn animaux anthropologie archéologie archéologue art chasse conference conférence datation découverte espagne espèce europe exposition eyzies femme france gravure grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture traces évolution

  • Plan du site
  • Contact
  • Mentions légales
Hominides sur Mastodon

Copyright © 2008-2024 Hominides.com - Tous droits réservés