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Dans l’intimité de Sapiens – Vivre il y a 40 000 ans
Dans l’intimité de Sapiens
Vivre il y a 40 000 ans
Nicolas Teyssandier
Alisio Histoire
Les aurignaciens, des préhistoriques organisés et communicants il y a 40 000 ans

Dans l’intimité de Sapiens
existe également en format Kindle
Présentation de l’éditeur :
Qui n’a pas rêvé de découvrir le quotidien de ses ancêtres ?
Il y a 40 000 ans, en pleine période glaciaire, des Homo sapiens, chasseurs cueilleurs nomades, peuplent ce que nous appelons aujourd’hui l’Europe. Sur ce territoire, des hommes et des femmes partagent des savoirs, créent des cultures, vivent en harmonie avec une nature dont ils ont percé bien des secrets…
Entre enquête scientifique et récit immersif, l’archéologue Nicolas Teyssandier nous entraîne dans l’intimité de ces groupes qui sillonnent les steppes. À quoi ressemblent-ils ? Comment se nourrissent-ils ? Où dorment-ils ? Quelles sont leurs techniques de chasse ? Quel est leur rapport à la vie et à la mort ?
Une passionnante plongée au jour le jour auprès des Sapiens du Paléolithique récent, loin des images caricaturales, qui fait revivre le riche passé de nos origines.
Alisio
224 pages
13,9 x 20,8 cm
Hominides.com
Le préhistorien reconstitue la vie quotidienne des aurignaciens qui vivaient en France il y a 40 000 ans. Certes il faisait très froid à cette époque-là mais l’auteur nous montre que ces populations vivaient en harmonie avec la faune et la flore. Ils partageaient un fond de culture commune, mais adaptée selon les régions.
Que ce soit pour la chasse, pour l’alimentation, pour les parures corporelles ces femmes et ces hommes du paléolithique avaient des habitudes et des rites spécifiques. Une pratique résiste encore aux études scientifiques, les sépultures aurignaciennes. En effet il n’existe pas de sépultures associées à cette période ! Avec humour Nicolas Teyssandier indique « A l’Aurignacien pas grand chose sous la truelle« … !
Nomades, ils se déplaçaient au fil des saisons et rencontraient d’autres clans avec des cultures différentes. C’est probablement lors de ces rencontres qu’ils échangeaient des silex ou des ossements taillés. Les technologies pouvaient se répandre ainsi sur plusieurs centaines de kilomètres en quelques saisons…
Le premier des réseaux sociaux, certes plus lent, mais bigrement efficace !
Un livre d’accès assez facile qui vous permet de vous plonger dans la vie quotidienne de ces Homo sapiens. Les dessins et schémas sont de bonne facture mais peu nombreux.
C.R.
L ‘auteur du livre « Dans l’intimité de Sapiens«
Nicolas Teyssandier est préhistorien, directeur de recherche au CNRS et directeur adjoint du laboratoire Traces de l’université Toulouse-Jean-Jaurès. Ses recherches l’ont conduit partout en Europe, en Afrique du Sud, en Mongolie et au Japon. Il a coscénarisé et a été le conseiller scientifique du film documentaire Le Fils de Néandertal ou le secret de nos origines (Arte, 2017). Il est notamment l’auteur de Nos premières fois : 30 (pré)histoires extraordinaires (2019).
Sommaire du livre « Dans l’intimité de Sapiens«
Sur la route de sapiens
1 Sapiens qui es tu ?
2 Homo faber : à la recherche des techniques disparues
3 Territoires parcourus et exploités
4 Des sociétés de chasseurs
5 Un univers symbolique
6 Des artistes et des mythes
7 Un voyage dans le monde des morts
Epilogue
Pour en savoir plus
Crédits des illustrations
Remerciements
Un extrait du livre « Dans l’intimité de Sapiens«
Des abris-sous-roche habités et décorés
Nous retrouvons notre groupe aurignacien dans un de ces abris qu’il occupe annuellement dans le vallon de Castel-Merle. Ces fameux sites des abris Blanchard, Castanet, Labattut, Reverdit ou La Souquette. À première vue, rien à signaler, pas l’ombre d’une peinture sur les parois de ces abris ouverts en plein air à toutes les intempéries. Cela semble logique tant il est de coutume de penser que l’art paléolithique est souvent caché, peint et conçu dans les profondeurs de la Terre, dans la pénombre des cavités souterraines. Pourtant, les fouilles réalisées à Castel-Merle depuis le début du XX siècle contrecarrent cette perception.
En effet, si ces abris ne sont plus décorés, c’est dû à l’usure du temps et à l’effondrement de leurs voûtes. Néanmoins, les fouilles archéologiques ne laissent rien passer et l’examen minutieux des découvertes fournit une tout autre perception de ce à quoi devaient ressembler les abris occupés par les groupes humains. Ainsi, sur les quarante-cinq abris périgourdins occupés par les Aurignaciens, treize livrent des fragments de voûtes ou de gros blocs rocheux portant des figurations bichromes et des contours d’animaux noirs, voire gravés ou piquetés.
De plus, des anneaux, correspondant à des perforations de la paroi, ont été découverts, permettant de passer un lien ou une corde. Ils devaient avoir une fonction utilitaire et être pratiques pour arrimer des peaux et ainsi consolider et fixer une protection.
Aujourd’hui, ces vestiges de voûtes ornées ne sont plus en place et ont été retrouvés sous la forme de fragments de blocs, parfois volumineux, qui sont tombés naturellement et se sont retrouvés dans les couches archéologiques d’habitat et donc mêlés avec les autres vestiges matériels.
Les Aurignaciens occupent la terrasse des abris et ils s’installent directement sur le substrat rocheux où ils creusent des foyers. C’est au cœur de ces couches d’occupations qu’ils ont laissé les nombreux témoins de leurs installations sous la forme de milliers d’éléments en silex, en calcaire, en matières dures animales, ainsi que ces fameux blocs ornés qui nous intéressent.





Nicolas Teyssandier


L’enfance de l’humanité
Pedro Lima










