Skip to content
  • Facebook Hominides
  • Instagram
Logo Hominides.com

Hominides

Les évolutions de l'Homme, de Toumaï à Homo sapiens

  • Accueil
  • Dossiers
    • Evolution des espèces
    • Spécialistes
    • Animaux préhistoriques
  • Articles
  • Chronologie
    • La Terre et la vie
    • La Préhistoire
    • Les cultures lithiques
  • Art préhistorique
  • Les hommes préhistoriques
  • Musées & Sites
  • Livres et médias
  • Enfants
  • Toggle search form
Accueil / Accueil – articles / La « paresse », notion scientifique pour définir le comportement d’une espèce ?
  • Les premiers fabricants d’outils européens étaient des créateurs, et non des copieurs. Etudes et recherches
  • Domestique-moi si tu peux !  Exposition Expositions
  • Un lien entre australopithèques et ardipithèques ? Etudes et recherches
  • Face à Australopithecus anamensis ! Etudes et recherches
  • Homo sapiens, 3 vagues de migrations en Europe depuis 55 000 ans Etudes et recherches
  • Après les flux migratoires Afrique vers Eurasie, voici le reflux… Etudes et recherches
  • Les origines africaines d’Homo sapiens sont multiples ! Etudes et recherches
  • La tyrannie du cerveau : nouveau regard sur l’évolution humaine Conférences

La « paresse », notion scientifique pour définir le comportement d’une espèce ?

Posted on 25 août 201822 mars 2025 By Christian

La « paresse », nouvelle notion scientifique pour définir le comportement d’une espèce ?
L’extinction d’Homo erectus serait-elle due à la recherche du moindre effort et d’un manque d’adaptation aux changements environnementaux ? Homo erectus était-il paresseux ?

De fouilles archéologiques ont été menées en 2014 sur le site de Saffaqah, près de Dawadmi, en Arabie Saoudite centrale. Le projet Palaeodeserts a réexaminé Saffaqah 206-76 en vue d’affiner la chronologie et les processus de formation du gisement, d’évaluer la technologie des outils en pierre et de situer le site dans son contexte environnemental. L’Université Nationale Australienne (ANU) publie dans Plos One les résultats des recherches qui tente d’expliquer l’extinction d’Homo erectus, par un manque d’adaptation et une sorte de paresse des individus…

Image Eclat Shipton et al, doi: 10.1371/journal.pone.0200497.

L’équipe a analysé des milliers d’artefacts retrouvés dans les couches de la stratigraphie. La majorité d’entre eux sont réalisés en andesite, parfois en quartz, rhyolite et assez rarement en granit. La datation Uranium-Thorium effectuée sur les calcaires adhérant aux outils indique que certains d’entre eux avaient plus de 200 000 ans, ce qui faisait de Saffaqah 206-76 l’un des plus anciens sites archéologique de la péninsule arabique. La production lithique est variée. Les chercheurs ont référencé la panoplie complète du petit acheuléen : nucléus, éclats, éclats retouchés, bifaces façonnés ainsi que des hachoirs et des pics. L’évaluation technologique des artefacts et leur étude systématique permet de reconstituer les utilisations et les durées de vie des outils en pierre.
L’étude précise que les hominidés acheuléens à Saffaqah étaient forts et habiles, leur adaptation étant assurément un succès depuis un certain temps. Jusque-là les conclusions de l’étude sont classiques interessantes et totalement logiques…

Vue générale du site Saffaqah Image Shipton et al, doi: 10.1371/journal.pone.0200497.

Une économie de gestes ?

En examinant l’origine de la matière première des outils, les archéologues ont pu déterminer que les hominidés de Saffaqah utilisaient la pierre à proximité du campement même si elle était jugée de moins bonne qualité. Pour les chercheurs il aurait suffi de se déplacer un peu pour trouver une bonne matière première.
Selon Ceri Shipton l’auteur principal de cette étude, « pour fabriquer leurs outils en pierre, ils utiliseraient toutes les roches qu’ils pouvaient trouver autour de leur camp, qui étaient de qualité relativement faible alors qu’un grand éperon rocheux de pierre de qualité se trouvait à une courte distance de là, sur une petite colline. Mais plutôt que de faire le trajet, ils n’utilisaient que les morceaux qui étaient tombés et se trouvaient au pied de l’éperon. »
Il rajoute « Quand nous avons examiné l’affleurement rocheux, il n’y avait aucun signe d’activité humaine, d’artefacts ou d’extraction de la pierre. »
Par ailleurs l’étude indique que si l’environnement était en évolution (vers une une plus grande aridité), les techniques et les stratégies pour fabriquer les outils ne changeaient pas. Ceri Shipton en conclue que les hominidés étaient donc partisans du « moindre effort » et très conservateur, bref qu’ils étaient paresseux ! En projetant le chercheur indique que cette paresse pourrait avoir contribué à l’extinction de l’espèce !
Si les études semblent tout à fait cohérentes, les conclusions ne sont pas très scientifiques et il parait difficile de déterminer un comportement humain (généralement individuel) à partir des études d’un seul gisement.

Image outillage Shipton et al, doi: 10.1371/journal.pone.0200497.

Cette paresse ne fait pas l’unanimité

Homo erectus est une espèce d’hominidé qui vivait il y a 1,9 millions d’années et a disparu il y a environ 150.000 ans. Elle a donc fait ses preuves en termes de capacité d’adaptation… qui ne peut être remise en cause par un seul site !
Amélie Vialet, paléoanthropologue au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) émet également des doutes : «j’ai quelques réticences sur les conclusions. Il est très difficile en général de tirer des conclusions à partir de quelques outils sur le comportement de toute une espèce : Homo erectus a vécu plusieurs centaines de milliers d’années, sur un territoire extrêmement vaste.» (Figaro)
Le site de Saffaqah n’a délivré aucun reste d’hominidé, c’est donc une déduction plausible que les outils aient été façonnés par Homo erectus mais absolument pas une certitude !
L’anthropologue Chris Stringer (Natural History Museum, Londres) interviewé par le site Inverse que l’affirmation d’un Homo erectus paresseux est « une extrapolation sans fondement tant que l’on ne peut pas être sûr de l’espèce qui a façonné les outils et avoir une datation plus précise ».
La paléoanthropologue Dominique Grimaud-Hervé (MNHN) précise au Figaro « Les chercheurs eux-mêmes ne parlent pas directement d’Homo erectus dans leur publication, contrairement au communiqué de l’ANU, mais seulement de population acheuléenne. »

C.R.

Sources

Sciences Daily
Acheulean technology and landscape use at Dawadmi, central Arabia
Ceri Shipton , James Blinkhorn, Paul S. Breeze, Patrick Cuthbertson, Nick Drake, Huw S. Groucutt, Richard P. Jennings, Ash Parton, Eleanor M. L. Scerri, Abdullah Alsharekh, Michael D. Petraglia
PlosOne

Figaro


Inverse

Homo erectus

Homo erectus

A lire également

2007 Homo habilis et Homo erectus contemporains ?
2008 Homo erectus avait-il la grosse tête ?
06/11 Sapiens n’aurait jamais croisé Homo erectus à Java
07/11 Les derniers représentants de l’espèce Homo erectus ont 108 000 ans…
2014 Homo erectus gravait-il des coquillages ?
2015 Homo erectus en Turquie – Amelie Vialet
2018 La paresse, notion scientifique pour définir le comportement d’une espèce ?
2020 Drimolen – 2 Ma –Homo erectus, Paranthropus robustus et Australopithecus Sediba 

Homo sapiens - Atlas
Homo sapiens Grand Atlas – Le Monde – 2 eme édition 2021
Dernieres nouvelles de Sapiens
Dernières nouvelles de Sapiens – Condemi / Savatier
Premiers Hommes
Premiers hommes – Un livre de Pascal Picq
Histoire d'ancêtres
Histoire d’ancêtres – Grimaud-Hervé, Bahain, Serre, Nespoulet, Pigeaud.
Les origines de l'humanité - Nouveaux scénarios
Les origines de l’humanité – Collectif Braga, Cohen, Maureille, Teyssandier
Un bouquet d'ancêtres
Un bouquet d’ancêtres Ss Dir Coppens /Vialet
Sapiens à l’œil nu – François Bon
Sapiens - Une brève histoire de l'humanité
Sapiens – Une brève histoire de l’humanité – Yuval Noah Harari
Brève histoire des origines de l'humanité
Brève histoire des origines de l’humanité Antoine Balzeau
La tyrannie du cerveau Jean Jacques Hublin
Dans la tête de nos ancêtres – Antoine Balzeau
Etudes et recherches Tags:acheuléen, arabie saoudite, archéologie, homo erectus, manque adaptation, paléolithique, paresse, paresseux, préhistoire

Navigation de l’article

Previous Post: Homo sapiens, unique généraliste-spécialiste
Next Post: Un poulain de 40 000 ans momifié dans le permafrost

Articles similaires

  • Chasse au mammouth
    Néandertal, plus carnivore qu’omnivore Etudes et recherches
  • Chimpanzés, australopithèques, nids nocturnes et sommeil paradoxal Etudes et recherches
  • Traces de présence humaine en Roumanie à plus de 1,95 million d’années Etudes et recherches
  • Homo antecessor, un ancêtre majeur de la lignée Homo il y a 800 000 ans Etudes et recherches
  • La théorie Out of Africa confirmée par de nouvelles études Etudes et recherches
  • Venus
    La vénus de Zaraysk découverte en Russie Etudes et recherches

Articles connexes

Chimpanzé Le séquençage du génome du chimpanzé Etudes et recherches
Des méga-colonies néolithiques d’Europe de l’Est étaient majoritairement végétariennes Etudes et recherches
Découvert en 2022 les restes d’un Homo affinis erectus à Atapuerca en Espagne Etudes et recherches
Le génome du gorille séquencé Etudes et recherches
Homo sapiens, 3 vagues de migrations en Europe depuis 55 000 ans Etudes et recherches
Un nouveau fossile de Denisova au Laos ? Etudes et recherches
  • Les premiers fabricants d’outils européens étaient des créateurs, et non des copieurs.19 octobre 2025
  • Domestique-moi si tu peux !  Exposition17 octobre 2025
  • La tyrannie du cerveau : nouveau regard sur l’évolution humaine10 octobre 2025
  • La pseudo archéologie ou l’archéologie romantique8 octobre 2025
  • Génétique du néolithique : grottes et dolmens du Quercy6 octobre 2025
Les maîtres du feu
Exposition Musée d'Archéologie nationale
du 10 juin 2025 au 9 mars 2026

Les livres de préhistoire

Des préhistoriques à la plage
Exposition
25 avril au 28 septembre 2025
La France de la Préhistoire - Romain Pigeaud

PrehistoGuide Nouvelle Aquitaine - Jacques Jaubert

Dans la tête de nos ancêtres - Antoine Balzeau

Sélection livres de préhistoire, d'anthropologie, de paléogénétique...

Galerie Paléontologie
et Anatomie comparée

adn animaux anthropologie archéologie art chasse conference conférence datation espèce europe exposition eyzies femme france grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture évolution

  • Domestique-moi si tu peux !  Exposition17 octobre 2025
  • Les Maîtres du Feu1 août 2025
  • La Touraine tropicale1 juillet 2025
  • Quelle image de soi pendant la préhistoire ?19 juin 2025
  • Nous Homo sapiens, « hommes sages »14 juin 2025

Préhistoire sur la Vézère

  • Une dent de lait, appartenant à un Néandertalien, datée de 55 000 ans Etudes et recherches
  • Comment l’outil a fait évoluer la main Conférences
  • Nouveaux apports de l’archéogénétique dans l’étude du Néolithique en France Conférences
  • Le cheval du sauvage au domestique Conférences
  • Le singe descend de l’homme ! Actualité
  • Étude génétique de l’élevage et de la sélection des moutons il y a 11 000 ans en Eurasie Etudes et recherches
  • Un outil pour fabriquer des cordes il y a 40 000 ans en Allemagne ! Etudes et recherches
  • Crane H. sapiens Jebel Irhoud
    Les origines d’Homo sapiens au Maroc il y a 300 000 ans Actualité
pub
  • Actualité
  • Conférences
  • Etudes et recherches
  • Expositions
  • Livres
  • Manifestations

adn animaux anthropologie archéologie art chasse conference conférence datation découverte espagne espèce europe exposition eyzies femme france gravure grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens humain image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique origines os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture évolution

  • Plan du site
  • Contact
  • Mentions légales
Hominides sur Mastodon

Copyright © 2008-2024 Hominides.com - Tous droits réservés