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L’adaptation des hominines au climat aride dans le Rift est-africain au Plio-Quaternaire : Mythe ou réalité ?
L’adaptation des hominines au climat aride dans le Rift est-africain au Plio-Quaternaire : Mythe ou réalité ?
Manifestation scientifique avec Xavier Boës
Lundi 1er juillet 2024
Archéopôle d’Aquitaine
Pessac
Présentation des travaux de Xavier Boes, géoarchéologue, chercheur à l’Inrap et au HNHP, dans le cadre d’un séminaire de recherche organisé par l’UMR 6034 Archéosciences Bordeaux (Matériaux, Temps, Images, Sociétés), l’UMR 7194 Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique (HNPN) et l’Inrap.
L’aridification du climat quaternaire est généralement retenue comme le moteur principal des changements de l’environnement et de l’évolution humaine en Afrique de l’Est. La sélection des espèces adaptées au déficit hydrique, comme les plantes en C4, est souvent mise en avant pour expliquer la transformation des ressources disponibles et l’émergence du genre Homo plus “adaptée » aux milieux arides. Qu’en est-il aujourd’hui de cette théorie ?
À travers une recherche innovante, associant une démarche géoarchéologique de terrain à grande échelle à une approche paléoécologique transdisciplinaire appliquée aux sites archéologiques et à hominines du Bassin du Turkana (Kenya, Ethiopie), nous allons montrer que d’importantes ressources d’eau douce existaient dans cette région désertique du Rift est-africain entre 4,3 et 0,7 million d’années. Ces nouvelles données changent considérablement les hypothèses actuelles sur le rôle joué par l’aridité et le stress environnemental sur le développement des premiers comportements techniques et l’émergence de notre espèce.
Xavier Boes est un géoarchéologue travaillant pour l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) et pour le musée de l’homme de Paris.
Il étudie la « géoarchéologie des plus anciens sites archéologiques d’Afrique » qu’il dirige à l’INRAP depuis 2016, dans le cadre de la Mission Préhistorique au Kenya. Il est spécialisé dans l’étude du bassin du Turkana (nord Kenya essentiellement et sud Ethiopie) avec des fossiles de -4,2 à -0,7 Millions d’années.
En pratique
Lieu
Archéopôle d’Aquitaine > Odéon
8 bis esplanade des Antilles
33 600 Pessac
Quand
Lundi 1er juillet à 12h30
Entrée
Entrée libre
Conférence Zoom https://u-bordeaux-montaigne-fr.zoom.us/j/88374569131
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De la mer Rouge à l’Afrique australe, le grand rift Africain, qui s’étend sur plus de 4 000 kilomètres en sillonnant 16 pays, est l’une des plus grandes fractures de l’écorce terrestre. Au-delà de cette curiosité géologique, on découvre un territoire surprenant, aux innombrables paysages (savanes, forêts, mangroves, déserts, montagnes, volcans et hauts-plateaux), dans lequel une riche biodiversité interagit, parfois se cache, s’adapte, et évolue. Cette faille de la Terre nous aspire aussi dans une spirale du temps qui permet aux scientifiques d’avoir accès à des traces remontant aux origines de nos océans et de nos vies. Considéré bien souvent comme le premier des berceaux de l’humanité, Il forme aussi un espace culturel et politique extraordinairement dynamique et vivant, un lieu d’interactions majeures entre sociétés et environnements. Face à ce territoire hors norme où les temps se superposent et se croisent, des scientifiques de toutes disciplines nous révèlent les multiples facettes de ce système complexe : un lieu vivant qui, au-delà des durées immenses de son évolution, est profondément sensible aux enjeux contemporains mondiaux : changement climatique, érosion de la biodiversité, crises sanitaires et politiques. Ce livre nous présente le Rift comme un lieu d’interdisciplinarité, où pour saisir les évolutions et liens entre cette formidable diversité de paysages, de ressources, d’espèces, d’écosystèmes, de cultures et de sociétés, il faut conjuguer tous nos savoirs au passé, au présent et au futur. Un territoire-monde qui nous apprend à décrypter des messages environnementaux et culturels pour l’avenir de l’humanité.