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Les premières parures

par Frédéric Belnet

En partenariat avec Historia

Émanations d’une véritable pensée humaine car chargées de symboles, les premières parures paléolithiques, le plus souvent attribuées à Homo sapiens mais peut-être connues aussi chez l’Homme de Néandertal, intéressent fort les scientifiques. Moins emblématiques que les armes ou les outils de pierre, elles méritent cependant d’être connues…

Un jalon pour les anthropologues

Crâne Dame du Cavillon
Crâne Dame du Cavillon avec les coquillages et les craches de cerfs – Musée de Menton – Photo Kroko pour Hominides.com

Les premières parures préhistoriques revêtent une importance essentielle. La parure – bijou, pendeloque… – est un symbole, donc le signe de cette fameuse pensée symbolique, considérée comme propre à l’Homme – l’Homme au sens psychologique plus que biologique. Trouver les premières parures, c’est trouver les débuts de « l‘humanité ».

Impossible de dire si l’émergence de ces manifestations symboliques est due au besoin de se distinguer d’autres individus, d’autres clans, voire d’autres espèces humaines (sapiens et Néandertal cohabitent en Europe durant 10 000 ans), comme le proposent certaines théories.

Reste que les archéologues découvrent parfois de ces objets de parure, pourtant pas évidents à identifier, surtout ailleurs que sur un squelette fossilisé. Le microscope permet de relever les traces d’usure laissées par une lanière – en tendon ou en crin d’animal, depuis longtemps décomposé – (pendentif), ou le contact d’un vêtement (pendeloque). Les orifices pratiqués dans ces objets sont un autre indice.

Différents types de parure

Parure St Germain-la-Riviere
Parure Saint Germain-la-Riviere – Musée des Eyzies – Photo Kroko pour Hominides.com

Ce sont souvent des colliers ou des bracelets de coquillages ou de dents animales que fabriquent les hommes du Paléolithique. L’abri de la Madeleine (Dordogne) livre la sépulture d’un enfant mort il y a environ 10 200 ans, dont la tête, les chevilles et les poignets sont ornés de plus de 1 000 coquillages variés, de dents de renard et de cerf. La ‘Dame de Saint-Germain-la-Rivière’ (Gironde, -15 800 ans) est enterrée avec une parure de quelques 70 craches (canines atrophiées de cerf), si prisées qu’on en trouve des copies en os ! 

Autres ornements : les pendeloques, en os, pierre ou ivoire, de forme oblongue ou arrondie, souvent gravées et percées d’un trou pour y passer une lanière. Ce sont parfois des statuettes anthropomorphes. Particuliers au Magdalénien (vers -15 000 ans) du sud-ouest de la France, les contours découpés en forme de tête de cheval ou de  bouquetin sont façonnés dans les os hyoïdes de ces animaux, tandis que les rondelles, de 4 cm de diamètre, percées en leur centre et finement gravées, le sont dans des omoplates.

Les plus anciennes

Quand apparaissent les premières parures à la préhistoire ? Si l’on écarte les nombreuses découvertes, à partir de -300 000 ans environ, de pigments colorés, dont l’usage – maquillage, insecticide, tannage …? – est incertain, il faut attendre  la date de -82 000 ans pour voir surgir les premiers éléments de parure indéniables.
Ce sont les 13 petits coquillages de la grotte des pigeons à Taforalt (Maroc), dont l’âge est confirmé par plusieurs datations. Difficilement collectés (la mer est à 40 km), perforés et  enduits d’ocre, ils  présentent des traces d’usure, car « très certainement suspendus en colliers ou en bracelets, ou bien cousus sur des vêtements », comme le dit le communiqué du CNRS (2007).

Parure coquillages Maroc
Parure de coquillages – Grotte des Pigeons – Taforalt – Maroc – 82000 ans
Coquillages Blombos
Coquillages percés de Blombos – Nassarius kraussianus – 70 000 ans – Ocre

Dans la grotte de Blombos (Afrique du Sud), viennent ensuite ces perles de moins de 5 mm de diamètre, vieilles de 75 000 ans, façonnées dans des coquilles de gastéropodes. Trop petites pour n’être que des reliefs de repas (d’humains ou d’animaux), percées de trous réguliers (très différents d’éventuels défauts naturels), toutes usées sur la même face, les dizaines de coquilles découvertes ne peuvent qu’être les éléments de colliers, de bracelets ou d’ornements vestimentaires, estiment les spécialistes.

Un ‘vide’ bientôt comblé

Coquille Saint Jacques Néandertal
Coquille Saint Jacques avec des traces d’ocre – Cueva Anton – Piennerobablement Néandertal

Les deux cas précédents, pour l’instant isolés, suggèrent (au minimum) l’émergence d’une pensée symbolique, qui ira en s’accentuant. Durant le ‘vide’ archéologique de la période -75 à -40 000 ans environ (presque aucune parure trouvée), s’inscrivent cependant les coquillages maculés d’ocre découverts dans la province de Murcia, en Espagne, vieux de 50 000 ans : un lieu et une époque où seul vit Néandertal, qui utilise donc ces coquilles soit comme récipients pour traiter les pigments (peintures corporelles ?), soit comme ‘bijoux’ – un fait dans tous les cas remarquable.
Encore en Europe, naguère considérée comme le berceau de la pensée symbolique et de ses manifestations, les preuves se multiplient dès avant  -40 000 ans : 2 dents percées en Bulgarie (-43 000 ans), 58 coquilles percées en Turquie (-41 000 ans), des parures dans la Grotte du Renne (Yonne, -38 000 ans), ces dernières attribuées par certains chercheurs à Néandertal… Et bien d’autres trouvailles, encore.

Leurs fonctions ?

Quel est le rôle de ces ornements, seuls moyens de communication, finalement, avant l’écriture ? Dans les cas de rites funéraires, il s’agit manifestement de parer le mort de ses symboles pour ‘le grand voyage’. Mais beaucoup de parures sont trouvées ailleurs que dans des sépultures préhistoriques. Notre propre culture et les données ethnologiques suggèrent des hypothèses, à commencer par le simple désir de s’embellir – mais nos ancêtres le partagent-ils ?

Marquer son appartenance à un clan, une caste ?  Il faudrait, pour l’étayer, trouver plusieurs objets similaires sur un même lieu de vie – or, c’est déjà une telle chance d’en trouver un seul !… Afficher son statut conjugal, social ou dynastique ? Faite en dents de cerfs, animaux rares à l’époque à cet endroit, la grande parure de la défunte de Saint-Germain-la-Rivière n’est sans doute pas le bijou de tout le monde… Tout comme  celle de l’enfant de la Madeleine, en coquillages rares (et distants !), longuement sélectionnés, taillés, sciés et ‘réduits’ à l’échelle du petit défunt, puis cousus : ce bambin est-il un ‘prince’ ? Fascinantes spéculations…

Frédéric Belnet,
journaliste scientifique


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