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Les premiers métissages

par Frédéric Belnet

En partenariat avec Historia

Souvent cousines, parfois contemporaines, les espèces humaines jalonnant notre histoire sont nombreuses et biologiquement distinctes. Dans cette succession  (ou plutôt ce chevauchement), les scientifiques commencent à repérer les rares interactions interspécifiques suffisamment récentes pour êtres tracées. 

Proches mais distincts

Parure Arcy sur Cure
Parure Arcy sur Cure – Châtelperronien – attribuée à Néandertal

Néandertal vit depuis 200 000 ans en Eurasie lorsqu’Homo sapiens – l’homme anatomiquement moderne –, venant d’Afrique, y arrive à son tour. Bien qu’ils coexistent durant quelque 10 000 ans avant que le premier ne s’éteigne, les ossements humains, sépultures, outils, parures et autres artefacts découverts par les préhistoriens ne reflètent aucun mélange des deux populations : chaque site est soit néandertalien, soit sapiens. Selon le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin, leur coexistence a lieu « à l’échelle de l’Europe. (…) Il n’y a pas de chassés-croisés pour une même grotte ». C’est une interaction plus subtile que suggèrent les grottes d’Arcy-sur-Cure (Yonne) ou de Saint-Cézaire (Charente-Maritime). Là, entre -40 et -30 000 ans environ, l’Homme de Néandertal utilise des artéfacts très fins et même des parures, relevant d’une culture dite châtelperronienne (Paléolithique supérieur), en rupture avec son habituelle culture moustérienne (Paléolithique moyen), plus rudimentaire. « Les Néandertaliens se mettent à fabriquer des perles, des pendentifs et des objets gravés quelques centaines d’années après l’arrivée des hommes modernes en Europe, ce qui paraît une coïncidence troublante », note Antoine Balzeau, du CNRS.

Transfert technologique ?

Ces objets châtelperroniens (ou ceux de son ‘équivalent’ italien, l’Uluzzien) sont-ils réalisés par sapiens (qui amène en Europe sa culture élaborée, l’Aurignacien), et simplement ramassés par Néandertal ? Non, puisque des couches archéologiques associent (comme l’attestent les toutes récentes re-datations de la grotte du Renne) ossements néandertaliens, objets châtelperroniens… et déchets de leur fabrication. Ces objets sont-ils au contraire 100 % néandertaliens – conception et fabrication – et imités par sapiens et son Aurignacien ? Non plus, puisque les premiers sites aurignaciens sont antérieurs aux sites châtelperroniens.
Acculturation (adoption de la culture de sapiens par un Néandertal abandonnant la sienne) ? Il existe une autre possibilité : les deux espèces auraient, chacune de son côté, créé les techniques innovantes du Paléolithique supérieur – l’Aurignacien chez l’homme moderne, le Châtelperronien chez Néandertal qui, inspiré, cependant, par les parures de sapiens, en aurait réalisé avec sa propre technique, d’ailleurs dérivée du Moustérien (lequel perdure ailleurs). « Pour qu’une idée circule, il faut que le groupe qui emprunte ait un niveau équivalent à celui à qui il emprunte », observe A. Balzeau, qui souligne les différences entre méthodes d’élaboration des parures. « Il est probable, que, 40 000  ans en arrière, les deux groupes humains sont dans une logique d’échange culturel », confirme J.-J. Hublin.

Outils et éléments de parure trouvés dans la grotte du Renne, à Arcy-sur-Cure. La technique est celle du Châtelperronien © Marian Vanhaeren, institut Max Planck

Des gènes qui en disent long

En certaines occasions, les deux espèces ont-elles été plus… intimes ? En 1998, l’aspect physique du squelette d’un enfant, exhumé d’une sépulture sapiens veille de 25 000 ans à Lagar Velho, au Portugal, soulève la question : « il peut refléter la « rémanence » de caractères néandertaliens (…), ce qui traduit alors qu’il y a eu, à un moment donné et dans un lieu donné, des échanges de gènes entre néandertaliens et Hommes modernes« , dit le paléoanthropologue Jean-Luc Voisin.
Cette rencontre a bien eu lieu : une retentissante étude de 2010, dirigée par  Svante Pääbo, de l’Institut Max Planck de Leipzig (Allemagne), décrypte l’ADN fossile de trois Néandertaliens de Croatie, et montre que des gènes identiques entrent, pour 1 à 4 %, … dans notre propre génome – signature d’une ‘récente’ hybridation. Après quelques rebondissements, en 2012, ce résultat est confirmé, écartant l’hypothèse alternative (celle du simple vestige génétique de l’ancêtre commun aux deux espèces, lequel vivait il y a 400 000 ans). L’apport néandertalien dans le génome humain actuel remonte à 50 à 80 000 ans et – détail important ! – est absent chez les Africains, « ce qui signifie que le « croisement » s’est probablement produit (…) au Moyen-Orient, [impliquant] les premiers hommes qui ont émigré hors d’Afrique« , explique Richard Green, un des auteurs de l’étude. En sortant d’Afrique voici quelques dizaines de millénaires, Homo sapiens fraye donc avec un cousin de rencontre, l’Eurasien Homo neanderthalensis…

Abri de Lagar Velho
Abri de Lagar Velho (Portugal) découverte du fossile

De moins en moins seul…

En 2012 encore, l’équipe de l’Institut Max Planck récidive, cette fois avec le génome de l’Homme de Denisova, un hominidé découvert en 2008 dans l’Altaï sibérien. Si seules une phalange d’auriculaire et quelques dents remontant à 40 000 ans sont trouvées, leur ADN parle : il s’agit d’une nouvelle espèce, partageant un ancêtre commun avec Néandertal et, tout comme pour ce dernier, ses gènes émaillent (à hauteur de 4 à 6 %) notre propre génome – ou plus exactement celui des actuels Mélanésiens, dont les ancêtres se métissent donc probablement avec les Denisoviens en passant par l’Asie il y a 400 siècles…La morphologie ne garde pas forcément la trace des hybridations, nous dit une récente étude menée sur des singes actuels. A fortiori sur les fossiles ! Y a-t-il eu d’autres ‘rencontres’ encore ? C’est en tout cas Richard Green qui nous donne le mot de la fin : « L’histoire est maintenant un peu plus compliquée. Au lieu de l’histoire, que nous pensions simple, d’une migration hors d’Afrique de l’homme moderne et du remplacement des Néandertaliens, nous voyons maintenant plusieurs axes de migrations avec plus d’espèces et des métissages plus nombreux« .

Frédéric Belnet
Journaliste scientifique


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