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Les figurines préhistoriques de Sibérie ne sont pas des vénus…

Posted on 20 février 20167 août 2022 By Christian Aucun commentaire sur Les figurines préhistoriques de Sibérie ne sont pas des vénus…

L’étude des plus anciennes statuettes trouvées en Sibérie, dans les années 20 et 50, montrent qu’elles sont habillées  et qu’elles  ne sont pas des représentations d’un corps féminin idéalisé (comme les vénus paléolithiques).

Les figurines de Sibérie

Les statuettes trouvées à Malta et Buret en Sibérie sont datées de 20 000 ans BP.  Elles ont donc été sculptées au paléolithique, dans de l’ivoire de mammouth, par des hommes vivants sous un climat rude et froid à proximité du lac Baikal.  Contrairement à la majorité des statuettes retrouvées dans le reste de l’Europe, les figurines de Sibérie ne présentent pas de caractères sexuels très marqués : pas de hanches  surdimensionnées, pas de poitrine opulente tombant sur un ventre proéminent. Les figurines de Sibérie sont plutôt longilignes : sans seins ni hanches proéminents.
Par ailleurs, les « vénus » de Sibérie ont souvent une tête assez développée qui contraste avec  beaucoup de vénus ayant soit une petite tête, soit pas de tête du tout.  De la même façon les sibériennes ont l’ébauche d’un visage dans les 2/3 des cas alors que les vénus européennes n’ont pas de visage (à l’exception notable de la Dame de Brassempouy). 

Statuettes Sibérie Photographie Lyudmila Lbova

Toutefois,  malgré l’ensemble de ces éléments différenciant,  l’estimation de la date  de leur création au paléolithique et  le sujet humanoïde les plaçait naturellement parmi les autres vénus préhistoriques.  Les scientifiques de l’époque leur attribuaient même parfois des vertus spécifiques, comme la représentation idéalisée de la féminité au paléolithique (l’historien Alexeï Okladnikov en 1957).

Une nouvelle étude des «  vénus sibériennes »

L’étude a été menée par le Dr Lyudmila Lbova  et le Dr Pavel Volkov du Laboratoire d’étude interdisciplinaire de l’art primitif de l’Eurasie (Institut d’archéologie et d’ethnographie, 

Statuettes Malta Buret – PhotoScience First Hand, Hermitage Museum

Académie des sciences de Russie). Les chercheurs ont repris l’étude de 29 des 40 figurines trouvées à Mal’ta et Buret,  en les examinant, avec du matériel moderne.  Ces statuettes de l’art mobilier sont habituellement conservées au Musée de l’Hermitage à St Pétersbourg en Russie. 
Dès les premiers examens au microscope il est apparu que certaines de statuettes n’étaient pas finalisées, elles avaient été abandonnées au stade de simples ébauches. Pour Lyudmila Lbova on peut même parler de prototypes :  « Certaines des figurines sont simplement des éléments  de travail, des ouvrages non terminés ».
Photographie Lyudmila Lbova

Des statuettes habillées des pieds à la tête

En étudiant la surface des statuettes au microscope les deux chercheurs ont vu apparaitre des traces invisibles à l’œil nu.  Le temps a comblé les sillons de certains détails qui sont uniquement visibles avec un fort grossissement.  Il apparait que les « vénus » sont habillées, avec un couvre-chef, des bracelets , des chaussures et même des sacs…
Le chercheur indique «Notre recherche a montré que tous sont plus ou moins« habillés ». Nous avons vu différents types de chapeaux, de coiffures, de chaussures et d’ accessoires.  Ils  ont été représentés avec des lignes fines.  Les anciens artistes ont utilisé différentes techniques pour mettre en évidence les différences de matériaux,  fourrure, cuir et décorations ».

Petite figurine de moins de 5 cm représentant un enfant – Photographie Lyudmila Lbova

L’étude a permis  de mettre en avant les analogies entre les vêtements portés par les peuples nordiques comme les combinaisons de fourrure avec  capuche et les vêtements  représentés sur les statuettes. 
Dans la série des statuettes de Mal’ta les combinaisons sont très typiques pour les petites sculptures (d’une hauteur de 2 à 4 cm) qui représentent des enfants. Cette jeunesse est confirmée par la taille de la tête, disproportionnée par rapport au corps.

La spécialiste confirme « De telles proportions sont celles que nous voyons chez les enfants de moins de 5 ans, habillés de combinaisons avec capuche. En d’autres termes, ces sculptures représentent  de jeunes enfants dans des vêtements typiques. Je pense que Mikhail Gerasimov (l’archéologue qui a trouvé les premières figurines)  avait raison de décrire ces figurines comme un -jardin d’enfants-« .

Comme les peuples Koryaks et les Itilmens qui vivent au Nord-est de la Russie, il semble que les paléolithiques se portaient sur  la tête d’une sorte de capuche ou casque de fourrure qui recouvrait également le cou, les oreilles, les joues et le menton.  Sur certaines statuettes la capuche descendait même sur les épaules.
Quelques figurines semblent transporter un sac et même, dans un seul cas, les lanières qui apparaissent semblent être celles d’un sac à dos ! 

Statuette avec une sorte de sac à dis gravé -Lyudmila Lbova
Capuche enveloppant l’ensemble de la tête et du cou Photographie Lyudmila Lbova

Des statuettes ou des décorations

Une statuette habillée avec des matières différentes – Photo Lyudmila Lbova, Hermitage Museum

Cette étude de l’ensemble des statuettes sibériennes permet de mieux connaitre le mode de vie et les habitudes des paléolithiques de la région. Comme le souligne la chercheur l’objet, le but même de ces figurines est très difficile à déterminer.  Il y a énormément d’hypothèses mais aucune ne peut être prouvée pour l’instant.
Cette statuettes faisaient partie de la vie quotidienne car elles ont été retrouvées sur les lieux de vie des anciennes colonies, parfois sous des omoplates de mammouth ou sous une couche d’ocre.

«Ce que nous pouvons dire avec certitude c’est que les détails réalistes de ces  vêtements, ces accessoires, ces coiffures montrent clairement que les créateurs ont réalisé des figurines représentant des  personnes réelles de l’entourage. Je doute fortement que ce soient  les images de déesses abstraites ou d’esprits  souvent utilisés pour expliquer les représentations de vénus. » indique Lyudmila Lbova.

Son analyse montre également que les petits trous sur la figurine – précédemment considérée comme la trace que la figurine a été portée comme pendentifs – avaient probablement un autre but. «Je ne peux que suggérer qu’ils pourraient être solidement fixés aux vêtements, de sorte qu’ils ne bougeait pas. L’autre idée est qu’ils puissent être attachés à un berceau avec des lacets de cuir, conformément à une tradition connue parmi les groupes autochtones de Sibérie« .

C.R.

Sources

SiberianTimes

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2008 La vénus de Zaraysk
2009 La vénus de Hohle Fels
2017 La Dame de Brassempouy
2014 Une Vénus à Renancourt
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2022 Les origines de la Vénus de Willendorf

Venus de Hohle Fels

Les vénus préhistoriques

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Etudes et recherches Tags:décoration, habillée, ornement, paléolithique, siberie, venus, vetements

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