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Les migrations en Europe à l’ère glaciaire : un véritable melting-pot

Posted on 17 mars 202330 octobre 2023 By Christian Un commentaire sur Les migrations en Europe à l’ère glaciaire : un véritable melting-pot

Les migrations en Europe à l’ère glaciaire : un véritable melting-pot
Une étude génétique à grande échelle de 356 chasseurs-cueilleurs de la préhistoire permet de retracer les migrations en Europe sur la période glaciaire. Une véritable saga sur plusieurs dizaines de millénaires.

Une équipe de recherche internationale à réunit des chercheurs de l’Université de Tübingen et du Centre Senckenberg pour l’évolution humaine et le paléoenvironnement, de l’Université de Pékin et de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutive de Leipzig, en collaboration avec 125 scientifiques internationaux. L’étude a été publiée dans la revue Nature.

Reconstitution d’un chasseur-cueilleur gravettien (il y a 32 000-24 000 ans). Site de l’Arène Candide (Italie). ©Tom Bjoerklund

L’équipe a etudié les génomes de 356 chasseurs-cueilleurs préhistoriques de différentes cultures archéologiques, y compris de nouvelles données correspondant à 116 individus issus de 14 pays différents d’Europe et d’Asie centrale. S’Il était admis que les premières vagues d’Homo sapiens s’étaient déployées à travers l’Eurasie il y a environ 45 000 ans, d’autres recherches génétiques ont montré que ces premières populations « européennes » ne se retrouvent pas dans le génome des populations ultérieures. Cette première génération n’a donc pas laissé de descendance.
Cette nouvelle étude se base sur les individus eurasiens qui vivaient il y a entre 35 000 et 5 000 ans et qui sont partiellement les ancêtres de la population actuelle de l’Eurasie occidentale. La particularité de cette étude est principalement qu’elle prend en compte le génome des individus qui vivaient il y a 25 000 ans pendant la partie la plus froide de la dernière période glaciaire : le DMG (Dernier Maximum Glaciaire).

Une culture principale, deux populations génétiques

L’étude a permis de mettre en lumière que les populations gravettiennes (entre 32 000 et 24 000 ans) issues de différentes régions sur le continent européen n’étaient pas génétiquement liées les unes aux autres. D’un côté, ces populations contemporaines partageaient donc des pratiques et une culture commune (le Gravettien). Ils fabriquaient des armes, des outils semblables et même parfois de l’art mobilier comme les statuettes féminines. D’un autre coté l’étude montre qu’il fallait distinguer deux populations distinctes :
– les individus d’Europe de l’ouest et du sud-ouest (aujourd’hui la France et la péninsule ibérique)
– les individus d’Europe centrale et méridionale (aujourd’hui la République tchèque et l’Italie).

L’étude démontre par ailleurs que, depuis au moins 20 000 ans, le pool génétique des populations du Gravettien occidental se maintient. : leurs descendants associés aux cultures solutréennes et magdaléniennes ont séjourné dans le sud-ouest de l’Europe durant la période la plus froide de la dernière glaciation (entre 25 000 et 19 000 ans). Cette population s’est ensuite dirigée vers le nord-est de l’Europe. 
Le paléogénéticien Cosimo Posth (Université de Tübingen) qui a participé à l’étude déclare « Avec ces découvertes, nous pouvons pour la première fois soutenir directement l’hypothèse selon laquelle, pendant le dernier maximum glaciaire, les gens ont trouvé refuge dans la région climatiquement plus favorable du sud-ouest de l’Europe« .

Changement de paradigme : la péninsule italienne n’était pas un éden dans un monde de glace !

La péninsule italienne était jusqu’à présent considérée comme un possible refuge pour l’homme pendant le Dernier Maximum Glaciaire. Or, les résultats ne l’étude ne sont pas compatibles avec cette hypothèse. Au contraire, le génome des populations de chasseurs-cueilleurs associées à la culture gravetienne et vivant en Europe centrale et méridionale n’est plus génétiquement détectable après le DMG. Ce sont des individus appartenant à une autre pool génétique qui se sont plutôt installés dans ces zones. Pour le co-auteur He Yu « Nous constatons que les individus associés à une culture ultérieure, l’Epigravettien, sont génétiquement distincts des anciens habitants de la région. Vraisemblablement, ces migrants, venus des Balkans, sont arrivés par le nord de l’Italie pendant le dernier maximum glaciaire et ont continué jusqu’au sud jusqu’en Sicile. »
La paléogeneticienne Evelyne Heyer (MNHN, Paris) rajoute « “On constate sur la botte italienne un métissage des populations que l’on n’a pas du tout en France et en Espagne. L’hypothèse des auteurs est que l’Italie devait se trouver sur un couloir de migration façonné par l’ère glaciaire”, indique Évelyne Heyer.« 

Mouvement important de population du sud vers le nord

L’étude génétique montre également que, il y a 14 000 ans, les descendants de ces « italiens »  épigravettiens sont partis de à la conquête du reste de l’Europe, remplaçant les populations magdaléniennes. Pour les chercheurs c’est probablement un changement climatique qui serait à l’origine de ce véritable remplacement génétique à grande échelle. L’auteur principal de l’étude, le paléogénéticien Johannes Krause (Institut Max Planck) précise « À cette époque, le climat s’étant réchauffé rapidement et de manière importante, les forêts se sont étendues sur tout le continent européen. Les personnes installées dans le sud ont migré vers le nord de l’Europe au fur et à mesure que la steppe à mammouth reculait ».

La saga ne s’arrête pas là…

La dernière grande vague migratoire débute il y a un peu plus de 8.000 ans, avec l’arrivée en Europe des premiers agriculteurs. Les recherches génétique révèlent que des interactions entre les différente populations d’Europe centrale et orientale peuvent être à nouveau détectées « A cette époque, les chasseurs-cueilleurs aux ancêtres et aux apparences distinctes ont commencé à se mélanger. Ils étaient différents à bien des égards, y compris la couleur de leur peau et de leurs yeux », explique le paléogénéticien He Yu (Université de Pekin).

« Les données que nous avons obtenues grâce à cette étude nous fournissent des informations étonnamment détaillées sur les développements et les rencontres des groupes de chasseurs-cueilleurs d’Eurasie occidentale », résume Posth. « D’autres recherches interdisciplinaires permettront de clarifier quels processus exacts étaient responsables des remplacements génétiques de populations entières de la période glaciaire.

Sources
Palaeogenomics of Upper Palaeolithic to Neolithic European hunter-gatherers
Nature
CNRS

Périodes de glaciations


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Cela dit, les humains de ces époques anciennes n’ont pas laissé de témoignages écrits : juste des traces matérielles que l’archéologue déchiffre, grâce à l’étude des données mises au jour dans – et sous – le sol. Au fur et à mesure que les méthodes de l’archéologie se perfectionnent et se professionnalisent, la vision qu’on peut avoir de ces lointains ancêtres se précise et se raffine.
Un livre plein de surprises, à la pointe de la recherche, qui sera pour beaucoup une révélation
En savoir plus sur Préhistoires d’Europe
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Comment (1) on “Les migrations en Europe à l’ère glaciaire : un véritable melting-pot”

  1. Philippe dit :
    19 mars 2023 à 12h30

    Une étude à grande échelle sur 356 individus…. Sérieux !?!?!?

Comments are closed.

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