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Des gravures de 75 000 ans attribuées à Néandertal à la Roche-Cotard

Posted on 23 juin 20232 juin 2025 By Christian Un commentaire sur Des gravures de 75 000 ans attribuées à Néandertal à la Roche-Cotard

Les gravures de la Roche-Cotard (Indre-et-Loire) ont été réalisées par Néandertal, et sont datées de 57 000 ans au minimum et de 75 000 ans au maximum. Non figuratives, elles sont, à ce jour les plus anciennes gravures attribuées à Homo neanderthalensis.

L’entrée de la Roche-Cotard au début des années 1900. Photo Kroko pour Hominides.com au Musée du Grand Pressigny

La Roche-Cotard est une ancienne cavité située sur un coteau au-dessus de la Loire. Si elle a été découverte en 1846 lorsque des carrières étaient exploitées dans la région (pour la construction d’une ligne de chemin de fer), la cavité restait inaccessible. En 1912, François d’Achon, propriétaire de la grotte, effectue les premières fouilles dans la cavité.
Dans les sédiments, les fouilles permettent de mettre au jour des restes osseux de la faune chassée (cheval, bison, cerf…), présentant des traces de calcination, mais également de l’outillage lithique attribué à Néandertal. Un objet trouvé aux pieds d’une falaise à proximité a également frappé les imaginaires : un visage de pierre où un morceau d’os est enfiché et simule des yeux : le masque de la Roche Cotard…
Les fouilles n’ont été reprises que dans les années 70 puis de manière pluridisciplinaire à partir de 2008. Elles étaient concentrées sur les sédiments, mais en 2016 les fouilleurs ont identifié également des marques sur les parois.  Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue PLOS ONE le 21 juin 2023.

Gravure grotte de la Roche-Cotard attribuée à Néandertal il y a 75 000 ans

Des gravures sur les parois

Ces gravures sont situées sur un panneau de tuffeau d’une douzaine de mètres de long, une roche calcaire tendre recouverte d’un film sablo-argileux fragile. C’est donc simplement avec les doigts que les artistes paléolithiques ont tracé des lignes et des points sur les parois, comme un enfant trace avec son index un dessin sur une plage de sable mouillé.
Depuis 2016 l’archéologie expérimentale et des relevés précis selon les méthodes photogrammétriques ont permis de caractériser, de relever et de reproduire expérimentalement ces tracés. Cela a confirmé le caractère humain et a éliminé toutes les autres hypothèses de productions, fonctionnelle, naturelle, animale, géologique ou accidentelle les concernant. 
L’archéologue Jean-Claude Marquet (Université de Tours), co-auteur de l’étude, précise que ce processus a permis de démontrer que les panneaux gravés ont été créés d’une manière structurée et intentionnelle. « Ces panneaux n’ont pas été produits à la hâte, sans réflexion », dit-il.
Ce sont des tracés qui forment des motifs non figuratifs dont nous n’avons pas la clef. Certains tracés semblent entourer des fossiles et des aspérités de la paroi, d’autres forment des longs tracés sur une surface plus importante… mais leurs significations restent obscures.
Le co-auteur Eric Robert, archéologue au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, affirme que « les graphismes sont impossibles à interpréter car ils ont été réalisés par une population disparue et devait être vus par leurs contemporains ».

Le panneau circulaire. Photo Jean-Claude Marquet Le relevé (O. Spaey et G. Alain) donne la numérotation des traces. Les flèches indiquent la direction des traces.
Le panneau triangulaire. Photo Jean-Claude Marquet Le relevé (M. Calligaro) donne la numérotation des traces.

Des gravures réalisée par Néandertal il y a 75 000 ans ?

Premier élément : l’équipe a daté (méthode de datation par luminescence stimulée optiquement) les couches de sédiments qui avaient bouché l’ouverture de la grotte. Il apparaît que l’entrée était scellée depuis plus de 57 000 ans. Cette datation indique que c’est Néandertal qui était à ce moment-là en Europe, car selon les dernières études sur Homo sapiens, ce dernier n’était pas encore arrivé. A noter la dernière étude publiée par le paléoanthropologue Ludovic Slimak qui pointe une première « percée » d’Homo sapiens il y a 55 000 ans dans la vallée du Rhône, soit 2 000 ans après la date estimée de la fermeture de la grotte.

Deuxième élément : tout le matériel lithique trouvé dans et devant la grotte est identifié de culture moustérienne. La couche archéologique où se trouvaient ces outils sophistiqués attribués à Homo neanderthalensis a été elle-même recouverte de limons (lors des débordements de la Loire). La datation d’échantillons de cette couche a donné un âge de 75 000 ans toujours en cohérence avec la présence de Néandertal dans la région. Les chercheurs indiquent toutefois qu’il n’est pas encore possible de positionner assurément la réalisation des gravures au même moment que les outils moustériens. Cela est très probable et logique mais pas encore prouvé…  

Ces deux approches permettent aux scientifiques d’attribuer les gravures aux Néandertaliens mais également de dater cette forme d’art entre -57 000 ans au minimum (ensevelissement de la grotte) et -75 000 ans (datation des outils dans la grotte).
Cela en ferait les plus anciennes gravures en Europe et de plus attribuées à Néandertal qui avait déjà étonné la communauté scientifique avec le fameux signe en forme de hashtag de la grotte de Ghoram à Gibraltar (daté de 39 000 ans).

Pour l’archéologue Paul Pettitt (Université de Durham, Angleterre), « Sachant que l’archéologie de la grotte est uniquement néandertalienne, et sans aucune preuve d’occupation ultérieure, probablement parce que la grotte était ensuite inaccessible, cela fournit de fortes preuves indirectes et cumulatives que les Néandertaliens sont les créateurs de ces marques de doigts. »

Le panneau pointillé. Photo Jean-Claude Marquet Le relevé (O. Spaey et G. Alain) donne la numérotation des traces. Les marques d’animaux sont en bleu. Les traces 13 à 15 et 27 à 35 sont des traces anthropiques modernes réalisées avec un outil métallique.
Le panneau linéaire. Photo Jean-Claude Marquet Les limites des cannelures des doigts sont représentées en noir. Lorsque les bords sont bien coupés, le trait est plus épais. Lorsque la ligne n’est pas clairement lisible, la ligne est en pointillés. Les traces d’animaux sont en bleu. Cette légende s’applique également à tous les autres panneaux. Le relevé (J. Esquerre et H. Lombard) donne la numérotation des traces.
Le panneau ondulé. Photo Jean-Claude Marquet Le relevé (O. Spaey et G. Alain) donne la numérotation des traces. Les flèches indiquent le sens du passage du doigt.

C.R.

Sources
The earliest unambiguous Neanderthal engravings on cave walls: La Roche-Cotard, Loire Valley, France

Communiqué CNRS


En savoir plus sur la préhistoire en Touraine
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Jean-Claude Marquet
Presses universitaires François-Rabelais

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Etudes et recherches Tags:art, gravure, indre-et-loire, néandertal, paléolithique, parietal, préhistoire, roche-cotard, symbole, touraine

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Comment (1) on “Des gravures de 75 000 ans attribuées à Néandertal à la Roche-Cotard”

  1. Patrico dit :
    13 juillet 2023 à 20h16

    Toujours Passionnant de lire les belles pages de Hominidés ! Toutes vos reportages et informations abondent mes convictions sur la culture fantastique des hommes de Cro Magnon! Toujours Passionnant de descendre et s imprégner de corps et âme dans les profondeurs de la terre, la ou des hommes ont « écrits » sur les parois et voutes des grottes ! Merci.
    Un coucou à Mr Eric Robert et Morgane Calligaro devant un petit verre venu de Bordeaux! Merci Thank you merci a Tous!

Comments are closed.

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