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L’art des Cavernes en Pays Basque
L’Art des Cavernes en Pays Basque.
Les grottes d’Ekain et d’Altxerri
de Jesús Altuna, Amelia Baldeón, Koro Mariezkurrena
Préface et adaptation de Gerhard Bosinski
Seuil

Présentation par l’éditeur :
Les grottes ornées du Pays basque ont été découvertes longtemps après leurs voisines de la corniche cantabrique (Cantabres et Asturies), et après celles des Pyrénées ou de la Dordogne. Ekain et Altxerri, près de Saint-Sébastien, sont deux fleurons de cet art des profondeurs, et comptent parmi les chefs-d’oeuvre de l’époque glaciaire. La grotte d’Ekain renferme d’exceptionnelles représentations de chevaux, figurés en noir et en rouge et disposés en panneaux où ils se mêlent à des bisons, des bouquetins et des cerfs. La grotte d’Altxerri montre tout le talent des artistes préhistoriques : la maîtrise des formes et le goût de l’innovation les font jouer avec la couleur de la roche, ou créer des surfaces enduites d’une mince couche d’argile. Une riche documentation permet la comparaison avec les animaux vivants ainsi qu’avec l’art d’autres grottes. La fragilité des oeuvres rend impossible l’ouverture des grottes au public : ce livre est donc le seul accès aux merveilles de cet art millénaire
Éditions du Seuil 2008
collection « Arts rupestres »
200 pages,
211 illustrations.
Ce volume de la collection « Arts rupestres » ne porte pas sur l’ensemble de l’art pariétal du Pays basque, mais se concentre sur deux grottes découvertes au 20ème siècle : Altxerri, dont les figures furent reconnues en 1962, et Ekain, révélée en 1969. Leur intérêt est d’autant plus grand que ces deux sites sont aujourd’hui totalement inaccessibles au grand public. L’ouvrage de J. Altuna permet ainsi aux amateurs francophones de découvrir l’intégralité de l’art parietal de ces cavités.
Cet ouvrage ne prend pas en compte les découvertes postérieures à 2008.
Comme pour les autres volumes de la collection, la qualité éditoriale est remarquable, avec plus de 200 illustrations en couleurs. L’information et la présentation sont de bonne tenue.
L’auteur expose avec un style précis et vivant l’historique et la morphologie des cavités, accompagnés de plans et de coupes de bonne qualité, et surtout la localisation, la composition et la description détaillée des peintures et gravures qu’elles renferment.
Bien que probablement contemporaines, les deux grottes présentent des différences notables. Concernant l’occupation, Ekain bénéficie d’une stratigraphie bien documentée, tandis que des raisons de sécurité ont empêché toute fouille à Altxerri. Les contrastes apparaissent également dans l’état de conservation de l’art pariétal, plus altéré à Altxerri, ainsi que dans le choix des espèces représentées : le bison domine à Altxerri, tandis que le cheval est largement majoritaire à Ekain. Les techniques artistiques diffèrent aussi : celles d’Altxerri, plus variées – rappelant parfois celles de la grotte des Trois-Frères (en France) – témoignent d’une grande maîtrise de la gravure, alors qu’à Ekain, la diversité des procédés et les combinaisons entre peinture et gravure sur les différents panneaux de chevaux laissent entrevoir plusieurs styles figuratifs distincts.
Certaines pages particulièrement intéressantes évoquent les rapports numériques entre les animaux représentés et ceux consommés, tels qu’ils apparaissent dans les restes osseux. Comme dans plusieurs sites français, ces deux inventaires se révèlent très discordants, suggérant des choix symboliques dans la représentation animale.
Pour les auteurs, concernant la loacalisation des grottes, la cuvette basque (Eskual-Herria), située à environ 600 mètres d’altitude, constitue le passage naturel le plus aisé entre la France et l’Espagne. Il est pertinent de s’interroger sur l’influence de cette position géographique durant le Paléolithique. La localisation et les caractéristiques de ces deux grottes ornées apportent des éléments de réponse à cette question, en tenant compte notamment des rapports étroits entre les sites magdaléniens situés de part et d’autre de la frontière actuelle.
Sommaire
Introduction à l’art pariétal du Pays basque (historique des découvertes)
Présentation des deux grottes : Grotte d’Ekain et Grotte d’Altxerri
Description géographique, morphologique et stratigraphique des cavités
Analyse de l’art : localisation, organisation, peintures et gravures
Comparaison des deux grottes : espèces figurées (cheval / bison), techniques, style
Réflexions sur le contexte plus large : la cuvette basque comme passage Franco-Espagnol au Paléolithique
Bibliographie et index
Lexique 44 entrées
Les auteurs
Jesús Altuna est un préhistorien et archéozoologue basque né en 1932 à Bergara (Guipuscoa, Espagne). Spécialiste du Paléolithique supérieur, il s’est particulièrement distingué par ses recherches sur la faune préhistorique et l’art pariétal du Pays basque. Il a participé à la découverte et à l’étude de grottes majeures comme Ekain et Altxerri. Professeur à l’Université du Pays basque et membre de l’Académie des sciences de Saint-Sébastien, il a publié de nombreux ouvrages scientifiques. Son travail a largement contribué à la reconnaissance internationale du patrimoine préhistorique basque.utions dans des revues internationales.
Amelia Baldeón Iñigo, née le 30 avril 1950 à Vitoria-Gasteiz (Álava, Espagne), est une archéologue spécialisée en Préhistoire, notamment dans l’étude du Paléolithique.
Elle a dirigé le Museo de Arqueología de Álava de 1978 à 2009, puis le Museo de Armería de Álava jusqu’à sa retraite en 2013, tout en menant des fouilles dans la région d’Álava.
Koro Mariezkurrena est une archéologue et préhistorienne basque spécialisée dans l’étude de la faune fossile et de l’art pariétal dans la région cantabrique. Elle a collaboré avec Jesús Altuna sur de nombreuses publications portant sur la préhistoire du Pays Basque, l’iconographie des animaux préhistoriques et l’évolution de la domestication.



Ontañón Peredo, Roberto



Marc et Marie-Christiane Groenen

Voyages dans les espaces-limites
Marc Groenen

de Jesús Altuna, Amelia Baldeón, Koro Mariezkurrena
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Emmanuel Anati





