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Mi-homme, mi-bête : les théranthropes, des Paléolithiques aux Égyptiens
Mi-homme, mi-bête : les théranthropes, des Paléolithiques aux Égyptiens
Conférence Philippe Grosos
Pole d’Interprétation de la Préhistoire
Mercredi 26 novembre 2025 à 18h30
Les Eyzies
À partir de 17h30, une séance de vente-dédicace de l’ouvrage de Philippe Grosos sera proposée.
A l’occasion de la conférence, une oeuvre de François Lelong sera exposée dans la partie « forêt » de l’exposition PaysÂges Vézère.

Les êtres mi-homme mi-bête, ou théranthropes, ne sont plus guère que des figures mythologiques. Ils ont pourtant constitué, depuis près de 50 000 ans, en Indonésie puis en Europe, une manière pour l’homme de penser sa place dans le monde. Leur présence s’est toutefois révélée inégale. Rares à l’époque paléolithique, ces représentations prolifèrent à partir du processus de néolithisation, jusqu’à jouer un rôle central dans certaines cultures des âges des métaux, comme en Égypte antique. Pourquoi ce retournement ?
L’hypothèse ici suivie est qu’une telle transformation a à voir avec le nouveau mode de rapports aux êtres et aux choses qui progressivement s’instaure lors du passage d’un mode vie de chasseurs-cueilleurs semi-nomades à un mode de vie d’agro-pasteurs sédentaires. Deux modes de vie, deux conceptions de soi-même et des autres vivants : deux logiques à explorer.
Philippe Grosos
Professeur de philosophie à l’université de Poitiers, Philippe Grosos est membre Senior de l’Institut universitaire de France.
Il travaille depuis une dizaine d’année à l’élaboration d’une philosophie de la préhistoire.
Ses derniers ouvrages parus s’intitulent : La Première image. L’Art préhistorique (Presses universitaires de Rennes, 2023), La Philosophie au risque de la préhistoire (Cerf, 2023) et Mi-homme mi-bête. Petite phénoménologie des théranthropes, des Paléolithiques aux Égyptiens (Cerf, 2025).
François Lelong
A l’occasion de la conférence, une oeuvre de François Lelong sera exposée dans la partie « forêt » de l’exposition PaysÂges Vézère.

Artiste plasticien, François Lelong a travaillé dans et avec le paysage durant de nombreuses années, sous la forme de sculptures et installations réalisées avec des matériaux extraits sur site, et imprégnées des caractéristiques culturelles, environnementales et historiques des lieux d’intervention. L’animal est alors un des thèmes récurrents de ses premières sculptures,
La relation homme/animal/milieu prend ensuite une place de plus en plus importante dans son travail et correspond à ses premières créations qui mêlent animal et humain sous forme d’hybridations de certains mammifères directement confrontés à l’homme : le grand gibier, les cervidés en particulier.
Cela lui fait prendre conscience du lien profond et ancien qui remonte aux êtres hybrides mi-hommes mi-animaux, appelés théranthropes par les préhistoriens, qui constituent la majorité des représentations humaines connues dans l’art pariétal préhistorique. La figure dite du « sorcier » de la grotte des Trois-Frères (Ariège), hybride d’homme et de cerf, en est un exemple.
L’artiste expérimente et développe désormais la thématique des thérantropes dans ses récentes créations. Bois de cerfs, crânes, lichens, branchages, poils ou autres matériaux issus de la nature s’invitent dans ses créations interrogeant les liens profonds unissant l’humain et l’animal depuis leur origine commune.
François Lelong sera présent à partir de 17h30 dans l’exposition pour présenter sa démarche et ses œuvres.
En pratique
Lieu
Pôle d’Interpréation de la Préhistoire
30 rue du Moulin, 24620 Les Eyzies
(Parking public gratuit 19 av. de la Forge)
Quand
Le mercredi 26 novembre 2025 à 18h30
Entrée libre
Réservation au 05 53 06 06 97 ou par mail : reservation@pole-prehistoire.com.

Mi-homme mi-bête
Un livre de Philippe Grosos
Sphinx, centaures, sirènes… Aujourd’hui, les théranthropes, ces créatures mêlant traits humains et animaux, ne sont plus guère que des figures mythologiques. Mais pendant près de 50 000 ans, ils ont constitué un miroir tendu à l’homme pour comprendre sa place dans le monde. Rares au Paléolithique, ils prolifèrent dès le Néolithique, devenant centraux dans de nombreuses cultures. Pourquoi ce basculement fascinant ? Et si ces êtres chimériques détenaient finalement la clé de notre propre humanité ? Dans cet ouvrage superbement illustré, Philippe Grosos nous plonge au coeur d’une transformation historique majeure, analysant en philosophe l’étrange destinée de ces figures hybrides depuis les prémices de l’art figuratif jusqu’aux débuts de l’Antiquité. Il révèle comment les sociétés néolithiques ont progressivement placé l’humain au centre de leurs préoccupations tout en interrogeant nos origines, notre singularité et nos limites. Une exploration anthropologique captivante qui bouscule nos certitudes et nous invite à repenser ce qui nous définit.










Gisements préhistoriques










anthropomorphes



têtes




