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Les premières maladies

par Frédéric Belnet

En partenariat avec Historia

Exception faite de certains corps momifiés, datant au mieux de la Préhistoire récente, tels celui du célèbre Ötzi, les préhistoriens ne peuvent s’appuyer que sur une matière assez peu ‘bavarde’ – l’os, qui raconte d’avantage les accidents que les pathologies – pour reconstituer les premières maladies, celles de nos lointains ‘ancêtres’…  

D’évidentes limites

Otzi
La momie d’Ötzi. Tué il y a 5 300 ans dans les alpes italiennes.

Une des mille choses qui peuvent aider à mieux comprendre la vie des hominidés : leur santé. Pour restituer au mieux le quotidien de leurs ‘spécimens’, les préhistoriens cherchent tout naturellement à identifier leurs maladies. Tâche délicate lorsqu’on ne dispose que de dents ou de squelettes fossilisés, souvent fragmentaires et détériorés. Les chercheurs déploient donc tout un arsenal de techniques et de connaissances pour palier l’absence de tissus mous (peau, muscles, organes…), décomposés au fil du temps : c’est le domaine de la paléopathologie.

La discipline, historique et méthodes

Concernant des spécimens humains (des momies égyptiennes en l’occurrence), cette discipline est initiée vers le début du 20ème siècle par le médecin franco-allemand Armand Mark Ruffer, qui la définit comme « la science des maladies dont on peut démontrer l’existence sur les restes humains et animaux des temps anciens ». La paléopathologie s’exerce lors de l’étude détaillée d’un fossile, qui sert aussi à préciser le sexe de l’individu, son appartenance à un groupe zoologique ou à une population, son mode de vie, son environnement… Elle donne très rarement la cause de sa mort.

Analyse dents de Néandertal Payre

Tout débute lors de l’examen visuel, global puis élément par élément, des ossements : aspect général, taille, positions relatives des diverses pièces – et anomalies constatées. L’ostéométrie, mesure des différents os et des angles qu’ils forment entre eux, et l’endoscopie, inspection des cavités (endocrâniennes, orbitaires, …), parfois à l’aide de caméras, sont d’un grand secours. La radiographie renseigne sur la structure interne des os. Étape suivante, l’examen au microscope d’échantillons osseux permet de détecter la présence de parasites, virus ou bactéries, tandis que leur analyse biochimique, détaillant leur composition isotopique, apporte des éléments sur le lieu de vie et le régime alimentaire, caractérisant même d’éventuelles traces d’empoisonnement. L’étude génétique, enfin, peut renseigner sur le sexe du spécimen et sur ses liens de parenté avec d’autres individus ou d’autres lignées, mais aussi sur la présence de maladies génétiques ou d’ADN microbien. Et au fil du temps, sur l’ensemble du corpus de fossiles, cette batterie de tests réserve quelques surprises.   

Bien plus sains que ce qu’on imaginait…

Restes Néandertal El Sidron.

Contrairement à une idée reçue, les hommes du Paléolithique ne sont guère plus malades que ceux d’aujourd’hui. Loin de connaître la malnutrition, ils laissent des squelettes exempts de signes de carences. « En l’absence de produits laitiers, on ne sait comment ils pouvaient trouver (…) une ration calcique suffisante : (…) peut-être rongeaient-ils les épiphyses osseuses voire consommaient-ils du calcaire raclé ou broyé ? », s’interroge d’ailleurs le médecin et préhistorien Gilles Delluc.

Pas d’avantage d’indices de cancers osseux. Leur alimentation ‘brute’ et pauvre en graisses les prémunit contre le cholestérol. Les carries dentaires, dues aux sucres et aux bouillies de céréales, leur sont inconnues. Tout comme les maladies liées au vieillissement, telle l’ostéoporose : leur vie rude – mais sans plus de violence interhumaine qu’à présent, d’après les marques observées – reste courte. La recherche de compagnes en dehors du clan natal, prouvée par de récentes études génétiques, notamment chez les Néandertaliens d’El Sidrón (Espagne, – 49 000 ans), les protège de fait contre la consanguinité. En pleine forme, les hommes préhistoriques ? Tout de même pas.

Les principales maladies

Si leurs os sont costauds, leurs articulations souffrent parfois d’arthrose : de ce pied d’Homo habilis d’Olduvaï (Tanzanie, environ -2 millions d’années) aux cervicales du Néandertalien de la Chapelle-aux-Saints (-45 000 ans, Corrèze) ou de cet Homo sapiens de Cro-Magnon (Dordogne, vers -27 000 ans), en passant par la hanche de cet Homo erectus de Swartkrans (Afrique du Sud, plus d’1 Ma), de nombreux fossiles témoignent de cette pathologie.

Crâne du « vieillard » de Cro-Magnons

Gilles Delluc note que « le « vieillard » de Cro-Magnon (…) était porteur de lésions osseuses érodant notamment sa région frontale, (…)  sa mandibule, son bassin, un fémur et des côtes, [et qui] se sont avérées (…) causées par (…) un granulome éosinophile multiple de l’os » (c’est-à-dire une tumeur non cancéreuse). Un Homo heidelbergensis surnommé Elvis, découvert à Atapuerca (Espagne, -500 000 ans), « perclus de rhumatisme chronique au niveau du rachis et du bassin, bien incapable d’aller à la chasse », doit avoir bénéficié de l’aide de son clan, selon le préhistorien.

Lésions tuberculose sur une crâne Homo erectus en Turquie. Marsha Miller, the University of Texas at Austin

Un seul exemple de tuberculose : un crâne d’Homo erectus vieux de 500 000 ans découvert en Turquie et portant des petites lésions symptomatiques d’une forme de cette maladie. Quelques cas épars de scoliose, de torticolis congénital, d’hydrocéphalie, d’infection des structures dentaires (due au manque d’hygiène buccale) ou osseuses (une ostéomyélite du péroné chez une Néandertalienne) sont également connus. Enfin, si l’obésité des ‘Vénus’, ces effigies féminines dessinées ou sculptées du Gravettien (-28 à -22 000 ans), relève sans doute plus du symbolisme que de la pathologie, des fossiles de femmes jeunes et de nouveau-nés témoignent d’accidents d’accouchement peut-être fréquents.   

Bien plus tard, au Néolithique, la sédentarité, la vie en communautés plus importantes et l’agriculture apporteront leur lot de nouvelles maladies, dont beaucoup nous sont encore familières…

Frédéric Belnet,
journaliste scientifique

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