Skip to content
  • Facebook Hominides
  • Instagram
Logo Hominides.com

Hominides

Les évolutions de l'Homme, de Toumaï à Homo sapiens

  • Accueil
  • Dossiers
    • Evolution des espèces
    • Spécialistes
    • Animaux préhistoriques
  • Articles
  • Chronologie
    • La Terre et la vie
    • La Préhistoire
    • Les cultures lithiques
  • Art préhistorique
  • Les hommes préhistoriques
  • Musées & Sites
  • Livres et médias
  • Enfants
  • Toggle search form
Accueil / Accueil – articles / Tuerie au Néolithique, à Achenheim, il y a 6 000 ans 
  • Comment les traditions artisanales peuvent nous aider à en savoir plus sur les sociétés anciennes ? Conférences
  • Le crâne d’Altamura est bien néandertalien Etudes et recherches
  • Squelette La Chapelle-aux-Saints
    Le Néandertalien de La Chapelle-aux-Saints a bien été inhumé. Etudes et recherches
  • Pratiques funéraires
    Pratiques funéraires à la Ferrassie Actualité
  • Pratique funéraire néandertal
    Shanidar IV, symbole des pratiques funéraires de Néandertal ou pas… Etudes et recherches
  • Préhistoire. Nouvelles frontières Conférences
  • Fin de la polémique sur l’espèce Homo floresiensis ? Etudes et recherches
  • Homo floresiensis : et maintenant, l’hypothèse du « nain crétin » ! Etudes et recherches

Tuerie au Néolithique, à Achenheim, il y a 6 000 ans 

Posted on 10 juin 201614 septembre 2022 By Christian

Tuerie au Néolithique, à Achenheim, il y a 6 000 ans 
L’une des équipes de l’INRAP vient de découvrir les restes d’un massacre humain datant du Néolithique en Alsace, à Achenheim : corps jetés dans une fosse, membres mutilés, os brisés… une vraie scène d’horreur…

Le site néolithique d’Achenheim

Un homme adulte gît sur le ventre et présente de multiples fractures © Michel Christen, Inrap.

Sur le site d’Achenhei, les archéologues ont mis à jour un village entouré d’un fossé (creusé en forme de V) qui servait probablement de défense, avec des fortifications et les premiers bastions. A l’intérieur de cette enceinte fortifiée les chercheurs ont dénombré plus de 300 silos dans lesquels les paysans du Néolithique protégeaient leurs récoltes. Après cette utilisation, les silos pouvaient servir de poubelle ou, selon certains chercheurs, de sépultures pour les membres importants de la communauté, voire de site de sacrifice à une divinité…  
Parmi les 300 silos, le numéro 124 a particulièrement intéressé les chercheurs puisqu’il contenait plusieurs squelettes. Les scientifiques de l’INRAP  estiment que les corps datent de 4 400 ou 4 200 av. J.-C. en se basant sur le style des tessons de poterie et des pointes de flèches trouvés sur le site, à proximité. Une datation radiocarbone est en cours afin de confirmer l’âge des corps exhumés. Les fouilles de l’INRAP ont débuté en mars et doivent se terminer à la mi-juin 2016.

Des victimes massacrées 

Les corps de 6 individus ont été identifiés dans le silo 124 (de 2,5 mètres de diamètre), tous des hommes : cinq adultes et un adolescent. Les individus sont disposés de façon informelle, parfois entremêlés les uns dans les autres, couchés sur le dos, sur le côté ou sur le ventre. Ils semblent avoir été jetés comme des sacs, sans égards ni soins particuliers.
Si les squelettes sont restés en connexion pour la plupart d’entre eux, une grande partie des os sont brisés : les fractures sont à la fois au niveau des membres, mais aussi des mains, des crânes, des mâchoires. Les traces de violence sont tellement nombreuses et variées qu’on peut parler d’acharnement. Certaines parties qui ont été écrasées pourraient signifier un acte de torture. Pour Philippe Lefranc, « les victimes ont été très brutalement exécutées et ont reçu des coups violents, presque certainement avec une hache de pierre « .

Vue générale du silo 124 à Achenheim avec les corps entrelacés © Philippe Lefranc, Inrap Nombreuses fractures aux jambes, mains, pieds, côtes, clavicules, crâne et mandibule

Avec les 6 squelettes complets, les archéologues ont trouvé les membres supérieurs gauches de 4 autres individus (comme à Bergheim). Les bras de 3 adultes et d’un adolescent ont été identifiés. Ce dernier n’étant constitué que de l’avant-bras et de la main, l’humérus étant coupé à mi-hauteur.  

Une violence démesurée

Détail des nombreuses fractures visibles sur un crâne d’homme adulte © Michel Christen / Inrap.

Cette découverte d’un charnier néolithique n’est pas la première en Europe. Déjà en 2012 le site de Bergheim (Alsace)  avait délivré 8 squelettes et 7 bras gauche, ce qui indique que cette pratique répétée avait forcément une signification, comme par exemple des « trophées guerriers ».  Pour le néoliticien Philippe Lefranc « Cela fait beaucoup de bras gauches pour le Néolithique, beaucoup de violence en Alsace ».
Les découvertes sur ce charnier néolithique montrent que la violence collective s’est portée d’abord sur des êtres vivants, puis les actes de barbarie ont été perpétués avec acharnement sur des corps à terre, voire déjà morts. 

Qui a attaqué qui ?

Photo bassin : armature de flèche retrouvée dans la région du bassin d’une homme adulte présent dans la fosse © Philippe Lefranc, Inrap.

Etant donné que tous les individus sont de sexe masculin, l’équipe de l’INRAP estime que les victimes n’étaient probablement pas des habitants du village où ils ont été tués. Dans ces cas-là les morts sont des hommes, des femmes, des enfants… 
Ici l’exclusivité masculine laisse penser que c’était un groupe de reconnaissance ou de guerriers qui a affronté le village… avant de perdre et de finir jeté dans les silos.
Les raisons de cette tuerie ne seront pas forcément connues un jour, mais l’analyse génétique et biologique des ossements pourrait donner des indications sur la provenance géographique des victimes. Etaient-elles de la région ou d’ailleurs ? Cela permettra de déterminer si l’on est face à un conflit entre différents groupes humains ou d’un conflit intracommunautaire.

D’autres « tueries » à la Préhistoire
Ce nouveau site de massacre préhistorique vient se rajouter à d’autres sites de tueries collectives qui se sont déroulées principalement au Néolithique et à la fin du Paléolithique :
– le Site 117, en Egypte, où les 59 corps retrouvés portaient des traces de violence ayant entraîné la mort pour la moitié d’entre eux. Ils ont bénéficié toutefois de tombes collectives (-12 000ans),
– le site de Nataruk, au Kénya, où l’on a retrouvé 27 individus dont une dizaine de corps présentaient des traces de violence et de mort violente  (-10 000 ans),
– Talheim, en Allemagne, où c’est toute une communauté qui semble avoir été décimée : 34 corps entassés dans une fosse commune. Tous présentent des traces de meurtre (-7000 ans),
– Asparn-Schletz, en Autriche, où 67 individus ont été retrouvés dans un fossé : les corps avaient été désarticulés, démembrés et montrent les traces d’une attaque surprise (- 5000 ans)…

C.R.

Sources

INRAP
Le Monde
Washington Post

2013 L’ADN des hominidés de la Sima de Los Huesos est plus proche des Dénisoviens que de Néandertal
2014 
Les fossilles de la Sima de los Huesos clairement néandertaliens
2014 
Neandertal et Denisova très proches – Jean-Luc Voisin
2015 
Meurtre à la Sima de los Huesos il y a 430 000 ans ?
2016 Etude ADN nucléaire Homo heidelbergensis La Sima de los Huesos
2016 Le chromosome Y de néandertal introuvable chez Sapiens
2017 On peut identifier de l’ADN humain sans fossile

 
Commande sur Amazon
Préhistoire de la violence et de la guerre
Marylène Patou-Mathis
Pour en finir avec les approches caricaturales, l’auteure mène une enquête qui croise les données de l’archéologie et de l’anthropologie. Explorant les raisons qui ont transformé les chasseurs-cueilleurs en sociétés guerrières – sédentarisation et changement d’économie, avènement du patriarcat, apparition des castes -, elle pointe aussi le rôle des croyances et met en évidence l’existence d’une violence antérieure à l’apparition de la guerre.
En savoir plus sur Préhistoire de la violence et de la guerre
Caïn, Abel, Ötzi, l’héritage néolithique Jean Guilaine
La seconde naissance de l’homme – Jean Guilaine
La révolution néolithique en France – Jean-Paul-Demoule
Les dix millénaires oubliés qui ont fait l’histoire – Jean-Paul Demoule
Le premier temple Göbekli Tepe
Livres abordant le néolithique


Etudes et recherches Tags:brisés, fractures, guerre, humain, massacre, néolithique, os, préhistoire, tuerie, violence

Navigation de l’article

Previous Post: Les constructions de Néandertal dans la grotte de Bruniquel
Next Post: Homo floresiensis avait des ancêtres… petits aussi !

Articles similaires

  • Les ancêtres de nos ancêtres en Libye il y a 38 millions d’années Etudes et recherches
  • Des données génétiques extraites des dents d’un hominidé de 2 millions d’années. Etudes et recherches
  • Le Voyage d’Ava – Les Parures d’Ava – Femme de Cro-Magnon Actualité
  • Pas d’hybridation pour Néandertal  et Sapiens, juste un ancêtre commun ? Etudes et recherches
  • Depuis 2 millions d’années, des homininés superprédateurs et carnivores Etudes et recherches
  • Deux fossiles trouvés au Laos attestent d’une diversité humaine ancienne Etudes et recherches

Articles connexes

Des dents de – 9 000 ans portent les traces de perforations. Etudes et recherches
Qui a chassé le mammouth en France à Changis-sur-Marne ? Actualité
Gravure sur os attribuée à Néandertal Une phalange de mégacéros gravée par Néandertal ? Etudes et recherches
Le Voyage d’Ava – Les Parures d’Ava – Femme de Cro-Magnon Actualité
Une lignée inconnue d’hominidés à Arcy-sur-Cure Etudes et recherches
Changement de régime pour Paranthropus boisei Etudes et recherches
  • Préhistoire. Nouvelles frontières3 octobre 2023
  • Shanidar IV, symbole des pratiques funéraires de Néandertal ou pas…3 octobre 2023
  • Penser Néandertal, penser Sapiens1 octobre 2023
  • Comment les traditions artisanales peuvent nous aider à en savoir plus sur les sociétés anciennes ?27 septembre 2023
  • Traverser les âges26 septembre 2023
Animations et ateliers de préhistoire - Eté 2023
L'art préhistorique de l'Atlantique à la Méditerrannée - Exposition - Musée d'Aquitaine - Bordeaux

adn animaux archéologie art conférence datation découverte espagne espèce evolution exposition famille femme france gravure grotte génétique histoire homme homo homo sapiens livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal pourquoi prehistoire primate préhistoire préhistorique sapiens sépulture théorie évolution

  • Le Grand Rift7 août 2023
  • PaysÂges Vézère – Exposition Eyzies17 juillet 2023
  • Denis Peyrony : dans les pas d’un pionnier de la préhistoire moderne !14 juillet 2023
  • Réouverture des premières salles du Musée de Préhistoire des Eyzies de 192312 juillet 2023
  • Bienvenue chez les préhistos – Expo Entremont11 juillet 2023
  • Découverte d’un crâne de plus de 80 000 ans en Chine. Etudes et recherches
  • Des pratiques cannibales en Angleterre il y a 14 700 ans Etudes et recherches
  • Une arme de jet en bois de 300 000 ans Actualité
  • Gravure de vulve
    Abri Castanet (Périgord) : les plus vieilles œuvres pariétales du monde ? Etudes et recherches
  • Bienvenue chez les préhistos – Expo Entremont Expositions
  • Pêche au saumon en Amérique du Nord il y a 11 500 ans Actualité
  • extration ADN des sédiments
    De l’ADN humain dans la stratigraphie Etudes et recherches
  • L’ADN des orangs-outans, sa diversité peut être une chance… Etudes et recherches
pub
  • Actualité
  • Conférences
  • Etudes et recherches
  • Expositions
  • Livres
  • Manifestations

adn animaux archéologie art chasse conférence datation découverte espagne espèce evolution exposition famille femme france gisement gravure gravures grotte génétique histoire homme homo homo sapiens image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal pourquoi prehistoire primate préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture théorie évolution

  • Plan du site
  • Contact
  • Mentions légales

Copyright © 2008-2023 Hominides.com - Tous droits réservés