Skip to content
  • Facebook Hominides
  • Instagram
Logo Hominides.com

Hominides

Les évolutions de l'Homme, de Toumaï à Homo sapiens

  • Accueil
  • Dossiers
    • Evolution des espèces
    • Spécialistes
    • Animaux préhistoriques
  • Articles
  • Chronologie
    • La Terre et la vie
    • La Préhistoire
    • Les cultures lithiques
  • Art préhistorique
  • Les hommes préhistoriques
  • Musées & Sites
  • Livres et médias
  • Enfants
  • Toggle search form
Accueil / Accueil – articles / Les origines d’Homo floresiensis d’après l’intérieur de son crâne
  • Les restes d’une structure en bois datés de 476 000 ans Etudes et recherches
  • Journée anniversaire de l’inauguration du Musée Manifestations
  • Ötzi, nouvelle étude génétique de la momie la plus célèbre d’Italie Etudes et recherches
  • La grotte Cosquer : dérèglement climatique et patrimoine en péril Conférences
  • Une arme de jet en bois de 300 000 ans Actualité
  • La grotte Cosquer sauvée des eaux – Conférence Conférences
  • Découvertes récentes sur l’art paléolithique de la péninsule ibérique : de nouvelles pièces au puzzle Conférences
  • Journée européenne du Patrimoine – JEP – Monaco Conférences

Les origines d’Homo floresiensis d’après l’intérieur de son crâne

Posted on 15 février 201619 septembre 2022 By Christian

Les origines de l’homme de Flores d’après l’intérieur de son crâne
La morphologie interne du crâne d’Homo floresiensis

Antoine Balzeau – Philippe Charlier

Distribution de l’épaisseur crânienne de LB1 en vue de dessus. © Antoine Balzeau-CNRS/MNHN

Les caractéristiques physiques de l’Homme de Florès, découvert en 2003, sur l’île indonésienne du même nom, restent une source d’interrogations pour la communauté scientifique.
Antoine Balzeau (1) du laboratoire Histoire naturelle de l’Homme préhistorique (CNRS/MNHN/Université de Perpignan Via Domitia) et Philippe Charlier (2) ont réalisé l’étude microtomographique du crâne du spécimen type de l’espèce Homo floresiensis (baptisé LB1 (3)). Leurs résultats, publiés le 15 février 2016 dans le Journal of Human Evolution, montrent que ce crâne ne présente aucun signe de pathologie connue chez Homo sapiens. Ses caractéristiques permettent d’exclure ce fossile de notre espèce et montrent plus de ressemblances avec Homo erectus.

L’Homme de Florès, découvert dans une grotte en 2003, continue de susciter de vives discussions.
D’une stature d’environ 1 mètre, avec un cerveau de la taille de celui d’un chimpanzé, il chassait, fabriquait des outils, utilisait le feu et vivait sur une île qui n’avait jamais été connectée au continent. Pour certains chercheurs, il serait le résultat d’une adaptation à un environnement insulaire, depuis des ancêtres Homo erectus, voire des australopithèques. Pour d’autres, il serait un Homo sapiens pathologique, nain proportionnel, microcéphale ou encore atteint du syndrome de Down (4), parmi une longue liste de propositions.

Moulage du crâne de LB1, holotype de Homo floresiensis, exposé dans la partie « d’où venons-nous ? » du parcours permanent du Musée de l’Homme. © MNHN – JCDomenech

Pourtant, il restait encore beaucoup de choses à étudier sur le crâne de LB1, l’individu le plus complet, utilisé pour définir l’espèce Homo floresiensis. L’étude menée par Antoine Balzeau et Philippe Charlier, publiée dans le Journal of Human Evolution, a porté sur des données microtomographiques à haute résolution (5), les seules à même d’observer et d’interpréter des caractères anatomiques de petites dimensions. L’analyse de ces données a permis de résoudre un ensemble de problèmes concernant l’état pathologique du crâne et d’effectuer la première étude de sa structure. D’un point de vue médical, LB1 a de nombreux caractères internes qui entrent dans la variation normale des homininés, comme l’absence de pneumatisation frontale. Il souffrait toutefois d’hyperostose (6) frontale interne. La structure et la forme du crâne montrent quant à elles de claires ressemblances avec Homo erectus. En effet, la distribution de l’épaisseur osseuse, sa constitution interne et la configuration des structures crâniennes sont primitifs chez les homininés, du moins lorsque H. erectus s.l. est comparé à H. neanderthalensis et H. sapiens, alors que tous les crânes de microcéphales étudiés partagent les caractéristiques dérivées observées chez les Hommes modernes.
On peut en conclure qu’il n’y a aucun support à une attribution de LB1 à Homo sapiens puisque son crâne ne présente aucune pathologie connue chez Homo sapiens et qu’il n’a aucun des caractères dérivés qui permettent de définir notre espèce. En revanche, les données d’épaisseur osseuse ne permettent pas de clarifier la définition de l’espèce Homo floresiensis. Si la morphologie du crâne permet d’exclure que ce fossile est un Homo sapiens, il faudra regarder dans le détail la forme de son cerveau pour proposer des hypothèses concernant l’espèce fossile dont ce petit Homme a hérité ses caractéristiques.

Révision de quelques caractères internes de LB1 concernant l’épaisseur crânienne, sa constitution interne (dont identification d’une HFI) et la pneumatisation (le détail de l’os frontal compare une image d’après Brown, 2012 où étaient supposément visibles les sinus frontaux et une image de meilleure résolution démontrant l’absence de cavité sinusale et la présence d’os diploïque). © Antoine Balzeau-CNRS/MNHN
Distribution de l’épaisseur crânienne de LB1 en vue de dessus. © Antoine Balzeau-CNRS/MNHN
Comparaison de la distribution de l’épaisseur crânienne entre LB1 (Homo floresiensis), Sangiran 2 (Homo erectus), La Ferrassie 1 (Homo neanderthalensis), Broken Hill (Homo rhodesiensis) et Cro-Magnon 1 et un microcéphale actuel (Homo sapiens). © Antoine Balzeau-CNRS/MNHN

Notes :
1. Antoine Balzeau est chargé de recherche CNRS et travaille au Musée de l’Homme. Il est aussi chercheur associé au Musée royal de L’Afrique Centrale, à Tervuren en Belgique.
2. Philippe Charlier est paléopathologiste à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, à l’Université Paris-Descartes et à l’AP-HP.
3. LB1 est l’abréviation de Liang Bua 1, du nom de la grotte où ont été découverts les fossiles.
4. Le syndrome de Down est une affection d’origine génétique qui est causée par la présence d’un chromosome entier – ou d’une partie d’un chromosome – en surplus, plus précisément le chromosome 21.
Le type de syndrome de Down le plus fréquent, qui compte pour 95 % des cas, est la trisomie 21.
5. La microtomographie aux rayons X est une technique de tomographie non-destructrice utilisée pour retranscrire une image en trois dimensions d’un échantillon.
6. Le terme hyperostose se définit par une hypertrophie osseuse, autrement dit des os anormalement épais.

Référence :
Balzeau A., Charlier P. What do cranial bones of LB1 tell us about Homo floresiensis ?
Journal of Human Evolution in press
.

Des articles sur Homo floresiensis
2009 Homo floresiensis taillait ses outils de la même façon qu’Homo sapiens
2014 Homo floresiensis, un individu atteint de trisomie 21 ?
2016 Homo floresiensis a disparu il y a 50 000 ans
2016 Les origines d’Homo floresiensis d’après l’étude de l’intérieur de son crâne

Brève histoire des origines de l'humanité
Brève histoire des origines de l’humanité – Un livre d’Antoine Balzeau Sapiens – Une brève histoire de l’humanité
Homo sapiens - Atlas
Homo sapiens Grand Atlas – Le Monde – 2 eme édition 2021
Un bouquet d'ancêtres
Un bouquet d’ancêtres – Sous la direction d’Yves Coppens et Amélie Vialet  
Dernieres nouvelles de Sapiens
Dernières nouvelles de Sapiens – Révolution dans nos origines – Sylvana Condemi et François Savatoier
Les origines de l'humanité - Nouveaux scénarios
Les origines de l’humanité – Collectif Braga, Cohen, Maureille, Teyssandier
Histoire d'ancêtres
Histoire d’ancêtres – Grimaud-Hervé, Bahain, Serre, Nespoulet, Pigeaud.
Premiers Hommes
Premiers hommes – Un livre de Pascal Picq
Quand d'autres hommes peuplaient la terre
Quand d’autres hommes peuplaient la terre – Jean-Jacques Hublin et Bernard Seytre



Etudes et recherches Tags:cerveau, endocrân, flores, hobbit, pathologie, taille

Navigation de l’article

Previous Post: Benoît Clary, illustrateur
Next Post: Homo sapiens et Néandertal, une histoire d’amour plus ancienne… et renouvelée !

Articles similaires

  • Néandertal mangeait des plantes et des légumes qu’il faisait probablement cuire ! Etudes et recherches
  • La tuberculose déjà présente il y a 500 000 ans Etudes et recherches
  • Un fossile de Maludong en Chine révèle des mouvements de populations vers les Amériques Etudes et recherches
  • Lucy l’australopithèque savait-elle encore monter aux arbres ? Etudes et recherches
  • Un outil pour fabriquer des cordes il y a 40 000 ans en Allemagne ! Etudes et recherches
  • Le chimpanzé et la chasse « à la lance » Etudes et recherches

Articles connexes

Chevaux ponctués - Pech-Merle Chevaux de la grotte du Pech Merle : réalistes et non symboliques ? Etudes et recherches
Néandertal était également au menu des hyènes ! Etudes et recherches
Ganlea megacanina : la découverte d’un ancêtre asiatique des singes il y a 38 Ma. Etudes et recherches
Empreintes de pas - Laétoli 400 empreintes de pas en Tanzanie avec une nouvelle datation Etudes et recherches
Intolérance au lactose… ce n’est pas nouveau ! Etudes et recherches
En Europe aussi Néandertal et Sapiens se sont plus que croisés… Etudes et recherches
  • Journée anniversaire de l’inauguration du Musée23 septembre 2023
  • La grotte Cosquer : dérèglement climatique et patrimoine en péril22 septembre 2023
  • Les restes d’une structure en bois datés de 476 000 ans22 septembre 2023
  • La Pasiega, des animaux révélés par l’imagerie stéréoscopique20 septembre 2023
  • Journée européenne du Patrimoine – JEP – Monaco19 septembre 2023
Animations et ateliers de préhistoire - Eté 2023
L'art préhistorique de l'Atlantique à la Méditerrannée - Exposition - Musée d'Aquitaine - Bordeaux

adn animaux archéologie art conférence datation découverte espagne espèce evolution exposition famille femme france gravure gravures grotte génétique histoire homme homo homo sapiens livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal pourquoi prehistoire primate préhistoire préhistorique sapiens théorie évolution

  • Le Grand Rift7 août 2023
  • PaysÂges Vézère – Exposition Eyzies17 juillet 2023
  • Denis Peyrony : dans les pas d’un pionnier de la préhistoire moderne !14 juillet 2023
  • Réouverture des premières salles du Musée de Préhistoire des Eyzies de 192312 juillet 2023
  • Bienvenue chez les préhistos – Expo Entremont11 juillet 2023
  • Du poisson cuit il y a 780 000 ans en Israël ! Etudes et recherches
  • A Bornéo, un art préhistorique très ancien Etudes et recherches
  • Affiche exposition
    Coquillages et pierres percés Expositions
  • La signification des grottes ornées du Quercy Conférences
  • Une nouvelle espèce de grand singe : Danuvius guggenmosi… Etudes et recherches
  • Des aérophones, instruments à vent, au Moyen-Orient il y a 14 000 ans BP Etudes et recherches
  • Un outil pour fabriquer des cordes il y a 40 000 ans en Allemagne ! Etudes et recherches
  • En Europe aussi Néandertal et Sapiens se sont plus que croisés… Etudes et recherches
pub
  • Actualité
  • Conférences
  • Etudes et recherches
  • Expositions
  • Livres
  • Manifestations

adn animaux archéologie art chasse conférence datation découverte espagne espèce evolution exposition famille femme france gisement gravure gravures grotte génétique histoire homme homo homo sapiens image lascaux livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal pourquoi prehistoire primate préhistoire préhistorique sapiens scientifique théorie évolution

  • Plan du site
  • Contact
  • Mentions légales

Copyright © 2008-2023 Hominides.com - Tous droits réservés