Mission Archéo
Les enquêteurs du temps
Du 8 juillet au 9 octobre 2016
Archéa - Louvres

Une exposition conçue et réalisée pour le programme Cap’Archéo de Cap Sciences en partenariat avec l’INRAP, la DRAC Aquitaine, la Région Aquitaine, le département de la Gironde et l’Education nationale.

Remonter le temps, enquêter sur des vestiges, c’est ce que nous propose l’archéologie pour retracer notre histoire. Mais qui mène l’enquête ? Où trouveton les indices ? Qui sont les témoins à interroger ? Expert, passionné ou simple curieux… Choisissez votre mission et partez à la découverte de l’archéologie pour expérimenter des méthodes, tester des techniques, rencontrer des spécialistes. Pierres, poteries, os, sédiments… En laboratoire ou sur un terrain de fouille, tout devient indice pour faire parler le sol, comprendre l’environnement et reconstituer les modes de vie des hommes du passé.

De quelles cultures somme-nous les héritiers ? Que reste-il des civilisations passées ? Quelle pourrait être l’évolution de notre société ?... Autant de questions auxquelles l’archéologie tente de répondre, et qui suscitent auprès du public un intérêt de plus en plus important.
Produite par le programme Cap’Archéo, cette exposition itinérante permet d’expliquer sur le territoire national, loin des grandes métropoles urbaines, les questionnements, les méthodes, les démarches scientifiquesmis en oeuvre aujourd’hui dans la recherche archéologique. Elle permet d’aller à la rencontre du public sur les lieux de vie et de recherche (mairies, écoles, bibliothèques, sites archéologiques ouverts au public ou en cours de fouille, musées…)

Vous allez pouvoir comprendre...
- Comment se construit notre histoire ?
- Quels sont les professionnels qui permettent cette recherche ?
- Comment est organisée la recherche archéologique (les institutions, la réglementation, l’archéologie préventive…) ?
- Que signifie la notion de protection du patrimoine ?
L’ambition de cette exposition est de montrer l’archéologie comme outil scientifique. Elle cherche également à induire des comportements citoyens à travers une approche ludique et active.
C’est au travers des sites, des musées, mais aussi par la compréhension de la démarche scientifique qui consiste à identifier les traces de notre passé, que peuvent s’ancrer des notions d’appartenance à une histoire. L’archéologie est donc un moyen extraordinaire de sensibilisation à l’histoire et aux patrimoines. C’est en effet par la compréhension du « comment, pourquoi, et par qui ? » se fait l’archéologie, et donc l’histoire, que le public pourra appréhender le passé, et posséder ainsi des éléments pour se projeter dans son avenir.

Repérer et découvrir
La mise au jour de traces d’occupation humaine
L’enquête archéologique commence par la découverte des sites. Les visiteurs sont invités à tester les méthodes utilisées par les archéologues pour repérer les sites archéologiques : des photos aériennes les amènent à regarder autrement le sous sol. La toponymie permet de s’attarder sur les noms de villes ou de villages. Une présentation interactive multimédia résume toutes les méthodes de recherche des sites.

Inventorier
L’inventaire des sites archéologiques
Les sites archéologiques repérés ne sont pas tous fouillés, mais inventoriés pour les futures recherches. Pour cela, des zones archéologiquement sensibles sont définies. C’est à partir de ces éléments que pourront être décidées des mesures de protection ou de fouille des lieux qui pourraient être menacés de destruction. Audiovisuels, cartes et textes permettent d’en savoir plus sur les modalités de présentation de ces inventaires qui sont à la base de la recherche archéologique.

Enquêter
La capture des indices
L’enquête archéologique est proche d’une enquête policière. Avant de procéder aux observations sur le terrain, il s’agit de voir quelles sont les sources historiques, cartographiques ou archéologiques à notre disposition, avant d’aller faire des observations sur le terrain. Une fois la fouille engagée, des méthodes bien précises doivent être mis en oeuvre afin de comprendre le site étudié dans son ensemble. Tout peut être un indice. Tout doit être repéré, enregistré.
Sur la zone de chantier, les visiteurs vont donc s’essayer au repérage des vestiges et à un début d’interprétation. Attention les spécialistes devront être consultés ! Le carnet de fouille, les relevés et les photos seront au même titre que les vestiges prélevés, les seuls témoins d’une histoire passée en cours de destruction.

Analyser
Comment faire parler un site archéologique ?
L’analyse d’un site ne se limite pas à la fouille. Des spécialistes sont interrogés en fonction des matériaux retrouvés et apportent des hypothèses complémentaires pour l’interprétation des sites. C’est un travail d’équipe qui sera assemblé par le responsable d’opération.
Des expérience :
- Comment voir les modes de cuisson ou le décor d’une poterie ?
- Identifier des graines ou des espèces d’arbres !
- Positionner des couches archéologiques pour dater une fosse.
- Dater à l’aide de la dendrochronologie.
Les premières hypothèses sont émises et peuvent parfois être testées par l’archéologie expérimentale.

Interpréter
Les possibles et les impasses
La mise en synergie des différentes disciplines et leur confrontation permettent aux archéologues de proposer une histoire du site étudié. Dans le jeu multimédia, levisiteur peut donc confronter les avis des spécialistes sur les informations récoltées dans la zone chantier. Mais attention, l’histoire d’un site n’est pas figée, les interprétations peuvent évoluer et être revisitées. C’est le cas, par exemple, de la nécropole de Saint-Seurin à Bordeaux ou de la villa gallo-romaine d’Andernos.


Informer
Les connaissances aquises
Comment les archéologues restituent les informations ? Quelles sont aujourd’hui les formes d’écriture (livres, revues, sites internet…) ? Dans une médiathèque, les visiteurs peuvent voir quels sont les moyens d’accéder à ces connaissances : les livres, les publications scientifiques, mais aussi les expositions et les reconstitutions 3D… La communauté scientifique se doit de partager, par divers moyens, les résultats de ses recherches avec le public, généralement très concerné par son passé. Ces regards sur l’histoire nous permettent en effet de comprendre le présent pour mieux définir l’avenir.