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Arkéos, le musée parc-archéologique

Arkéos
de la préhistoire au Moyen-âge
Le musée-parc archéologique
Douai

Hauts-de-France

Arkéos un peu d’histoire du Musée…

Entrée du musée Arkéo à Douai – Photo Kroko pour Hominides.com

Le Musée-parc archéologique Arkéos se situe sur le territoire des communes de Douai et Râches, sur la rive droite de la Scarpe. Il est ouvert au public depuis le 21 juin 2014.
Arkéos c’est à la fois un musée et un parc de reconstitutions archéologiques. Deux espaces pour un objectif commun : proposer une interprétation de l’histoire d’un territoire et de ceux qui l’ont modelé.
Les collections proviennent en partie du fonds ancien du musée de la Chartreuse de Douai. La particularité tient dans l’enrichissement de ce mobilier par les découvertes réalisées à l’occasion des fouilles menées de 1970 à 2002 par le service archéologique municipal de Douai, en partenariat avec l’association Arkéos puis par la Direction de l’archéologie préventive de Douaisis Agglo.

Visite du Musée Arkéos

Les premiers espaces d’exposition – Arkéo Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com

Depuis 200 000 ans des générations d’hommes et de femmes se sont succédées dans la région. Si effectivement la grande majorité des sites ont été occupé par des Homo sapiens, les plus anciens fossiles d’hominidés appartiennent à des pré-néandertaliens, sur le site de Biache-Saint-Vaast il y a 180 000 ans. Le musée présente des artefacts de la préhistoire au Moyen-âge. Sur Hominides.com c’est la préhistoire qui est le plus développée mais dans le musée la partie Moyen-âge est également très riche.

Paléolithique

La découverte de blocs et galets taillés atteste de l’installation des premiers hominidés (Homo heidelbergensis) dans le Nord de la France dès le Paléolithique inférieur (Wimereux, Abbeville…) il y a 700 à 900 000 ans. Cette industrie est progressivement remplacée par un outillage nommé « Acheuléen », principalement composé de bifaces et de hachereaux (Saint-Acheul, Vimy…). Ces hominidés, au mode de vie nomade, se nourrissent de charognes, puis progressivement des produits de la chasse.

Chopping-tools – Silex – Paléolithique inférieur – Wimereux – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Bifaces acheuléens – Vimy – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com

Le Paléolithique moyen se caractérise par une généralisation et une standardisation de l’outillage lithique, produit à partir d’éclats retouchés de manière à obtenir des formes variées (grattoirs, racloirs…). La méthode de débitage Levallois permet notamment de prédéterminer la forme de ces éclats par une préparation du bloc de pierre (nucléus).

Crânes Homo heidelbergensis – Site de Biache Saint Vaast – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com

La diversification des outils sur éclats caractérise le Moustérien dont les vestiges sont nombreux dans la région (Corbehem, Hamel, Montigny-en-Ostrevent…). Les sites mis au jour laissent entrevoir une spécialisation des espaces : zones d’habitat, d’abattage, de boucherie, de taille… À Biache-Saint-Vaast, les restes osseux de deux individus morts il y a environ 175 000 ans présentent des caractères anatomiques de type néandertalien et témoignent du passage progressif d’Homo heidebergensis à l’Homo neanderthalensis.

Eclats Levallois – Site de Biache Saint Vaast – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com
Molaire Aurochs – Site de Biache Saint Vaast – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com

Chronologie du Paléolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Pointe Mousterienne – Paléolithique moyen – Hamel – Photo Kroko pour Hominides.com
Racloirs mousterien de tradition acheuléenne – Hamel – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com
Mésolithique

A la fin de la dernière glaciation, vers 12 000 BP, les condition climatiques changent et impactent considérablement le paysage. Les ressources naturelles sont plus abondantes et variées, favorisant la collecte. Au Mésolithique, période de transition les méthodes et armements s’adaptent à la chasse d’animaux de taille restreinte (cerfs, aurochs, chevreuils…) qui occupent les forêts recouvrant le territoire : l’usage de l’arc se généralise.

Lamelle et lames brutes -Doaui – Mésolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com
Nucléus à lamelles – Douai – Mésolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com

L’industrie lithique se caractérise par une miniaturisation de certains outils : les hampes de flèches sont équipées d’armatures légères aux formesvariées. Ces «microlithes», normés, permettent de séquencer la période et d’établir des distinctions entre les groupes. La pêche est également pratiquée avec des harpons, des nasses…

Néolithique
Maquette village Arieux – Néolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com

Le Néolithique correspond à une des révolutions majeures de l’histoire de l’humanité. Les hommes et femmes passent d’un mode de vie nomade à sédentaire. Là ou c’était la chasse et la cueillette qui apportaient les ressources alimentaires, c’est maintenant l’élevage et la culture qui vont permettre aux clan de se nourrir. Cette évolution s’est faite dans le temps et sans rupture comme une sorte d’auto acclimatation progressive aux nouvelles techniques. De nouveaux usages s’installent et les premiers « maisons » s’installent laissant des traces de piquets. Sécurité alimentaire et habitat favorisent un accroissement démographique.

Jarre en terre cuite – Néolithique moyen – – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Nucléus – Poignards – Grand Pressigny – Spienne – Néolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com

Les néolithiques vont utiliser de plus en plus d’outils pour toutes les nouvelles activités de la communauté : agriculture (moisson des céréales, meule…), traitement des peaux (grattoir, perçoirs…), céramique (récipients, jarres, cuisson des aliments…). Les outils en pierre ou en os vont être poli afin d’améliorer leur efficacité.

Meule et molette – Néolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Polissoir néolithique – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com

La sépulture néolithique de Brunémont
Le squelette de cet enfant, âgé d’environ 6 ans, a été retrouvé en position latérale fléchie au sein du fossé de l’enceinte néolithique de Brunémont, dans une petite fosse probablement aménagée à son intention. Cette tombe n’a reçu comme aménagement qu’un simple bloc de grès, déposé près du crâne.

Sépulture néolithique de Brunémont -Musée Arkéos Douai – Photo Koko pour Hominides.com
Âge des métaux
Age des métaux – Musée Arkéos Douai – Photo Neekoo pour Hominides.com

La protohistoire : -2 300 > -52
Dès la fin du Néolithique, les hommes extraient déjà, dans le Sud de la France, du minerai de cuivre pour en faire du métal.
Avec l’âge des métaux, l’Europe entre dans la protohistoire, période qui regroupe l’ensemble des peuples sans écriture mais contemporaine des premières civilisations historiques. L’apparition de la métallurgie, à cette époque, constitue un réel progrès car elle permet la production d’objets présentant deux avantages essentiels sur le silex : ils sont plus solides et surtout recyclables une fois cassés.

L’Âge du Bronze

À l’âge du bronze, la métallurgie des alliages représente une innovation majeure. Le bronze, composé de cuivre, d’étain et parfois de plomb est emblématique de la période. Le métal contribue au renouvellement de l’outillage, de l’armement et des objets de parure.

Haches – alliage cuivreux -Aisne – – Age du bronze – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Pointes de flèches – Silex – Age du bronze – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Maquette habitat Brebières – Age du bronze – Musée Arkéos Douai – Photo Kroko pour Hominides.com
Le premier Âge du fer : Hallstatt
Gobelets et pot à épaulement – Hallstatt final – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com

Au premier âge du fer, l’alimentation repose essentiellement sur les céréales (l’éventail s’élargit avec le froment, l’avoine, le millet commun, l’orge) mais se diversifie avec la consommation de légumineuses (féverolle, lentille, pois, ers…) et la persistance de la cueillette des fruits (glands, noisettes, prunelles, pommes…).

Le second Âge du fer : la Tène

Le second âge du fer, également appelé « La Tène », du nom d’un site suisse fouillé en 1857, commence vers 450 av. J.-C. et se termine avec la conquête de la Gaule par Jules Cesar (58-51 av. J.-C.). Il est marqué par le développement de la civilisation celtique en Europe.
La multiplication des échanges commerciaux (notamment du vin) avec les pays méditerranéens va favoriser la naissance des premières villes fortifiées (oppida), généralement installées sur des hauteurs. Toutefois, la grande majorité de la population habite dans des fermes isolées et travaille à la campagne.

Perles en verre bleue – Pâte de verre – La Tène – Brebieres – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com

Non les Gaulois n’étaient pas des barbares hirsutes et sales. D’après certaine pièces retrouvées ils étaient mêmes soucieux de leur apparence : bijoux, épingles, rasoirs…

Les Gaulois se font majoritairement enterrer dans des tombes regroupées dans de petits cimetières, probablement à caractère familial, situés à proximité des fermes. Les sépultures isolées sont donc rares.
Comme à l’âge du bronze, des espaces funéraires constitués de tombes monumentales avec un fossé et un tertre existent et semblent être réservés à une élite gauloise ou aux membres de plusieurs communautés.

Pesons de métiers à tisser – Terre cuite – La Tène – Sin-le-Noble – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com
Mobilier funéraire – Tombe à char – Nécropole de Hordain – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com
Antiquité

La Gaule romanisée : -52 > 481 ap. J.-C.
Avec la conquête de César, les limites des territoires des peuples gaulois sont fixées pour des siecles. Auguste (63 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.) met en place un vaste réseau de routes, qui reprend partiellement le réseau gaulois, un cadastre et un recensement. Les villes (Arras, Cassel, Bavay) sont fondées « à la romaine » sur un plan orthogonal.
À partir du milieu du IIIe siècle, une grave crise économique, accompagnée d’épidémies et de raids germaniques met un terme à la prospérité.

Torque et monnaie – Fer et or – La Tène – Sin-le-Noble – Photo Kroko pour Hominides.com
La fin de La Tène correspond à l’apparition de la monnaie sous sa forme actuelle.
Mobilier sépulture gallo-romaine – Henin-Beaumont – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com
Peigne époque gallo-romaine – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com
Le Haut Moyen âge

Le premier Moyen Âge : 481 ap. J.-C. > 987
Dans le courant du V siècle, le Nord de la France passe sous le contrôle des Francs et la dynastie mérovingienne s’installe avec Childéric (mort à Tournai en 481) et son fils Clovis. Elle contrôle progressivement l’ensemble de la Gaule, ainsi que d’importantes régions Outre-Rhin.
Au VIll’ siecle, l’autorite royale merovingienne s’affaiblit. Pépin le Bref, maire du palais, prend le pouvoir et fonde la dynastie des Carolingiens. Avec le couronnement de Charlemagne en 800 à Rome, la famille, étroitement liée à l’Église, renforce son pouvoir et étend son influence à une large partie de l’Europe occidentale.

Endotaphe – Inscription funéraire mérovingienne Escaudain – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com
Maquette reconstitution village mérovingien – Arkéos – Photo pour pour Hominides.com
Le Moyen âge
Céramique glacurée – Place Saint Amé – Douai – Photo kroko pour Arkéos

Le Moyen Âge : 987 ap. J.-C. > 1453

De l’an Mil jusqu’à la fin du XII siècle, la région, sous l’autorité des comtes de Flandre, connaît une croissance économique et démographique sans précédent, grâce aux progrès de l’agriculture.
Avec la croissance agricole, le commerce des grains et l’industrie drapiere certaines villes comme Douai prennent une place écomomique, financière et politique considérable. Une prospérité que freinent les guerres avec la France aux XIV et XV° siècles et les épidémies de peste.

Le parc archéologique

Accès au parc archéologique par la passerelle à droite – Arkéos – Photo Kroko pour pour Hominides.com

Accessible depuis le musée par la passerelle enjambant la Scarpe, le parc archéologique est entièrement consacré au Moyen Âge et plus particulièrement à la période du haut Moyen Âge (vie – xie siècles). Il s’agit d’un espace de plein air dans lequel sont reconstitués des bâtiments anciens, sur la base des traces et vestiges découverts lors de fouilles archéologiques. Sur près de 75 000 m2, vous y découvrirez des reconstitutions de bâtiments, d’autres en cours de construction, des espaces paysagers, une aire de spectacle…

Photo © Parc Archéologique Arkéos Douai
Photo © Parc Archéologique Arkéos Douai
Photo © Parc Archéologique Arkéos Douai
Arkéos en pratique
Néandertal fait son chaud – Exposition – Arkeos – Douai

Adresse
Arkéos
4401 Route de Tournao
59 500 Douai
Tél. : 03 27 71 18 00

Tarifs 2023

Haute saison (d’avril à octobre)
Le billet comprend l’entrée au musée et au parc archéologique, d’avril à octobre

  • Tarif plein adulte : 9 €
  • Tarif réduit* adulte : 7 €
  • Tarif plein enfant de 4 à 12 ans : 8 €
  • Tarif réduit* enfant de 4 à 12 ans : 6 €
  • Gratuit pour les – 4 ans

Basse saison (de novembre à mars)
De novembre à mars

  • Tarif plein adulte : 6 €
  • Tarif réduit* adulte : 5 €
  • Tarif plein enfant de 4 à 12 ans : 4 €
  • Tarif réduit* enfant de 4 à 12 ans : 3 €
  • Gratuit pour les – 4 ans

*Tarif réduit pour les habitants de Douaisis Agglo sur présentation d’un justificatif de domicile. À défaut, le tarif extérieur sera appliqué.

La gratuité est accordée aux :

  • Enfants de – 4 ans
  • Détenteurs de la carte ICOM 

Gratuité temporaire le 1er dimanche du mois pour tous et lors des événements nationaux 

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