Skip to content
  • Facebook Hominides
  • Instagram
Logo Hominides.com

Hominides

Les évolutions de l'Homme, de Toumaï à Homo sapiens

  • Accueil
  • Dossiers
    • Evolution des espèces
    • Spécialistes
    • Animaux préhistoriques
  • Articles
  • Chronologie
    • La Terre et la vie
    • La Préhistoire
    • Les cultures lithiques
  • Art préhistorique
  • Les hommes préhistoriques
  • Musées & Sites
  • Livres et médias
  • Enfants
  • Toggle search form
Accueil / Art préhistorique / Les techniques utilisées dans l’art pariétal préhistorique
  • Des lances à pointe de pierre dès -0,5 Ma Etudes et recherches
  • Une arme de jet en bois de 300 000 ans Actualité
  • Les restes d’une structure en bois datés de 476 000 ans en Zambie Etudes et recherches
  • Schöningen, le site aux javelots vieux de 300 000 ans Actualité
  • Schöningen, plusieurs techniques pour le travail du bois au Paléolithique Etudes et recherches
  • Gravure de vulve
    Abri Castanet (Périgord) : les plus vieilles œuvres pariétales du monde ? Etudes et recherches
  • L’art aurignacien a 43 000 ans ! Etudes et recherches
  • Un outil pour fabriquer des cordes il y a 40 000 ans en Allemagne ! Etudes et recherches

Les techniques utilisées dans l’art pariétal préhistorique

Les grottes ornées du Paléolithique sont étonnantes du fait que nos ancêtres ont utilisé plusieurs techniques pour recouvrir les parois. Si la peinture vient immédiatement à l’esprit, la gravure et la sculpture font également partie des moyens d’expression utilisés pleinement par les préhistoriques. Il arrivait même que l’artiste utilisait deux techniques sur la même entité graphique, le coup de peinture étant alors surligné par un trait de gravure.
Ces différentes techniques sont toutes utilisées depuis les débuts de l’att pariétal. Les préhistoriques semblent avoir investi tous les domaines d’expression possibles.
Marc Azèma résume le savoir-faire de l’art des cavernes : « Pour représenter un motif, figuratif ou abstrait, les artistes paléolithiques ont employé la gravure, la peinture ou la sculpture – et dans bien des cas combiné les trois – et profité des possibilités offertes par la texture et la forme des parois et des sols.« 

Lampe Laugerie Basse
Lampe ou godet de Laugerie Basse – Musée de Périgueux – Photo Kroko pour Hominides.com

Un art très technique, tout sauf improvisé !
Dans le documentaire Homo sapiens, on voit un homme préhistorique prendre un morceau de charbon de bois et dessiner, sur la roche, les contours d’un animal, presque par hasard…
Dans la réalité, on peut supposer que tout acte artistique devait nécessiter une certaine préparation :
– chercher le minéral avec la bonne couleur (manganèse, limonite…) parfois sur plusieurs kilomètres ou le charbon de bois, des ossements carbonisés
– le broyer et le mélanger (eau, salive, graisse animale, huile …) dans un godet ensuite pour obtenir une matière « étalable »
– fabriquer éventuellement une sorte de pinceau ou de tampon pour appliquer la peinture
– choisir et tailler la bonne pierre pour graver la roche,
– préparer son éclairage portatif (lampe à graisse, torche…) afin de pouvoir progresser dans les cavités.
Bref , un vrai « travail » réfléchi, pensé et organisé… qui n’est pas forcément l’oeuvre d’un homme mais peut également a voir été réalisé par une femme… Pour la préhistorienne Marylène Patou-Mathis il n’existe « aucune preuve que les femmes n’aient pas peint la grotte de Lascaux ! »  

La gravure

Gravure grotte de Gorham
Gravure néandertalienne dans la grotte de Gorham à Gibraltar -AFP PHOTO / CNRS / F. d’Errico

Pour graver, les hominidés utilisaient une pierre, du bois dur, un morceau d’os…
La gravure, très répandue, va de la trace fine laissée par la pointe d’un burin de silex, à des incisions plus profondes dessinant vigoureusement les contours. Dans certains sites, des enlèvements de matière importants font apparaître de véritables bas-reliefs. La multiplication des incisions fines donne des contours plus flous mais plus vivants. Des raclages faisant apparaître une teinte plus claire sous la surface de la roche sont employés pour produire, en réserve, des effets de couleur et de volume. Le trait gravé, même simple et fin, est surtout perceptible par la différence de couleur qu’il produit, différence qui devait être encore plus vive au Paléolithique. De ce fait, la trace gravée est, en quelque sorte, une trace colorée. Enfin, il n’est pas rare de voir gravures et peintures associées dans une même figure. Le piquetage, fréquent dans l’art rupestre néolithique, est rare au Paléolithique.
En 2000 ,une nouvelle grotte ornée fut découverte dans le Périgord : la grotte de Cussac. Exceptionnelle, elle est constituée à plus de 90% de gravures, et fait rarissime des sépultures y ont également été trouvées.
Néandertal auteur de gravures ?
En 2014, des traits gravés ont été découverts dans la grotte de Gorham (Gibraltar). Ils sont datés de – 39 000 ans et attribués aux Néandertaliens. En 2023 c’est dans la grotte de la Roche-Cotard que des néandertaliens ont effectués des tracés sur les parois il y a plus de 57 000 ans .
Egalement en Espagne : la grotte Font-Major a délivré de nombreuses gravures qui ont fait l’objet d’une publication en 2020.

Cheval et bison - grotte de Cussac
Cheval et bison gravés dans la grotte de Cussac – Photo Delluc
Tête de félin gravée – grotte de la Marche – Musée de Lussac-les-Chateaux – Photo Kroko pour Hominides.com
Aurochs Teyjat
Aurochs gravé dans la grotte de Teyjat – Photo G.Delluc
Cheval - Font Major
Cheval gravé dans la grotte de Font Major en Espagne
Biche gravée sur bloc
Biche gravée sur bloc – Abri Blanchard – Musée Perigueux – Photo Kroko pour Hominide.com
Renne gravé - Les combarelles
Renne buvant (langue) gravé dans la grotte des Combarelles.
Cheval gravé Commarque
Cheval gravé dans la grotte de Commarque
Bison - La mouthe
Bison gravé dans la grotte de La Mouthe – Les Eyzies – Photo G. Delluc
Lion gravé Combarelles
Lion gravé – Grotte des Combarelles – Eyzies-de-Tayac – Photo P. Jugie

La sculpture

Des entailles profondes dans la roche
Comme sortant de la paroi, certaines représentations sont tellement en relief que l’on peut presque parler de sculpture. A force d’enlever des fragments de roches, le sujet, physiquement détouré, apparaît en relief. Cette technique est employée pour des frises de plusieurs mètres comme celle, monumentale, de l’Abri du Cap Blanc où les chevaux et les bisons sont de grande taille. Au Roc-de-Sers, la paroi présentait une frise de chevaux, bouquetins et bisons, qui s’est malheureusement effondrée et brisée en plusieurs morceaux. A Angles-sur-Anglin, Randall White indique, en parlant du site du Roc-aux-Sorciers, « la paroi présentait une dizaine de sculptures en bas-relief et des gravures réparties en plusieurs frises disctintes... »

Chamois sculpté - Angles-sur-Anglin
Chamois sculpté – Cave Taillebourg – Angles-sur-Anglin – MAN – Photo Kroko pour Homiides.com
Ovibos sculpté
Ovibos sculpture – Laugerie-Basse – Musée d’Archéologie nationale – Photo Kroko pour Hominides.com
Bovin grave - Fourneau du diable
Bovin grave sur bloc – Fourneau du diable – Musée New-York – Photo Kroko pour Hominides.com
Cheval Roc-de-Sers
Cheval gravé Roc de Sers – Photo Sophie Tymula
Cheval sculpté - Cap Blanc
Cheval Sculpté dans l’abri de Cap Blanc
Sculpture tête de cheval Cave Taillebourg - Roc-aus-sorciers
Cheval sculpté – Roc-aux-sorciers – Angles-sur-Anglin – Musée d’Archéologie nationale – Photo Kroko pour Hominides.com
Bouquetin - Roc aux-sorciers
Sculpture de bouquetin – Roc aux-sorciers

Le modelage : une technique rarissime…

Le modelage était aussi un procédé connu. Malheureusement, les œuvres modelées en argile crue sont très fragiles. Une seule d’entre elles nous est parvenue en bon état de conservation : les bisons du Tuc d’Audoubert.
On peut également évoquer, dans la grotte de Montespan, un avant-train animal non identifié ainsi que la silhouette massive d’un ours.
Dans de rares grottes, comme à Niaux ou Bedeilhac, des figures ont été dessinées dans l’argile, au sol, et modelées/effacées par le temps.

Bisons modelés - Tuc d'Audoubert
Bisons modelés – Tuc d’Audoubert – Musée d’Archéologie Nationale – Photo Kroko pour Hominides.com
Bison Modelé - Bedeilhac
Bison Modelé dans l’argile au sol – Grotte de Bedeilhac – Photo Michel Lorblanchet

La peinture

Le mode d’expression le plus connu du grand public
La peinture fait appel à deux pigments : noir et ocre. Le noir est constitué soit par du charbon de bois (genévrier ou pin) ou plus rarement d’os, soit par de l’oxyde de manganèse (Grotte de Lascaux). Les ocres sont des argiles dont la teinte naturelle varie du rouge au brun-jaune en fonction de leur teneur en oxyde de fer (hématite, limonite) mais peut également être modifiée par chauffage. Le bleu et le vert ne sont pas encore connus. Les teintes de base, mariées avec la couleur du support, sont employées seules ou sont associées (polychromie).
Marc Groenen indique « Les couleurs utilisées pour l’art pariétal comprennent pour l’essentiel le rouge et le noir. On relève toutefois plus exceptionnellement du jaune et du violet, en particulier dans les sites de la corniche Cantabrique, ainsi que du blanc et du bistre.« 

Peinture au Pinceau
Peinture au Pinceau au paléolithique ? Art pariétal – Pôle international de Préhistoire – Photo Kroko pour Hominides.com

L’application se faisait avec des sortes de crayons d’ocre dont plusieurs exemplaires ont été retrouvés, mais aussi avec des morceaux de charbon de bois. L’application à l’aide d’un pinceau végétal est probable ou possible mais n’est pas attestée. La main trempée dans la préparation pigmentée permettait de réaliser des empreintes, comme les mains positives (Grotte de Gargas), ou de gros points, comme dans la grotte Chauvet.
Deux modes d’application sont assez particuliers au Paléolithique : de gros points juxtaposés forment parfois un contour ou, mieux encore, une silhouette complète. Plus originale est la technique du soufflé. L’ocre préalablement mâchonnée est soufflée avec la bouche directement sur la paroi. Ce procédé, décrit par le préhistorien Michel Lorblanchet, permet de peindre sur des supports irréguliers, d’obtenir des tons dégradés et même des contours nets lorsqu’il est combiné avec la technique du pochoir. Les mains négatives sont réalisées par ce procédé, tout comme les chevaux pommelés de Pech Merle.
Les figures ainsi produites sont parfois limitées à de simples silhouettes mais assez souvent l’aplat est entièrement coloré en estompage.
Qu’il s’agisse de gravure ou de peinture, un procédé assez spécifique à l’art paléolithique reste employé de façon tout à fait courante : l’utilisation des reliefs naturels. Un élément naturel, fissure ou mouvement de la roche, est intégré à la figure lui donnant plus de relief ou de présence .

Plafond grotte Altamira
Bisons polychromes – Grotte d’Altamira en Espagne. Photo Neekoo pour Hominides.com
Bouquetin - Grotte de Niaux
Bouquetin – Peinture pariétale – Grotte de Niaux – Photo Neekoo pour Hominides.com
Mammouth - Grotte de Bernifal
Mammouth de la grotte de Bernifal – Les Eyzies – Photo Delluc
Cheval polychrome
Cheval polychrome – Grotte de Lascaux – Photo Neekoo pour Hominides.com
Fraise des bisons - Grotte de Font-de-Gaume
Bisons polychromes – Frise de la Grotte de Font-de-Gaume
Chevaux ponctués - Pech-Merle
Les chevaux ponctués, emblématiques de la grotte du Pech Merle
Cheval – Grotte Mayenne-Science – Photo Neekoo pour Hominides.com
Bison ponctué - Grotte de Marsoulas
Bison ponctué – Grotte de Marsoulas – Photo Carole Fritz
Homme blessé - Cougnac
Homme transpercé de « traits » – Grotte de Cougnac – Photo Grotte Cougnac

Une source de lumière

Lampe Lascaux
Lampe en grès trouvée dans la grotte de Lascaux

L’éclairage : un outil nécéssaire pour l’artiste des cavernes
Pour réaliser les gravures, les sculptures ou les peintures au fond des cavernes, loin de la lumière naturelle, les artistes devaient apporter des sources de lumière. Ces éclairages pouvaient être de deux sortes, soit une torche enflammée, fabriquée avec un morceau de bois enduit de cire ou de graisse, soit une lampe à graisse formée d’une pierre creusée qui contenait le combustible.
Les torches sont une hypothèse probable dont on n’a retrouvé des traces de mouchage sur les parois, mais pas de restes à proprement parler: les torches en bois consummées ont peu de chance de résister au temps !
Plusieurs lampes en revanche ont été découvertes dans des abris sous roches, des gisements de plein air et des grottes. Elles étaient très probablement utilisées dans la vie quotidienne et pas seulement pour pénétrer dans les cavités. Paul G. Bahn précise « Il existe un petit nombre de lampes magnifiquement faconnées, et certaines portent même des gravures, comme celles de La Mouthe ou de Lascaux. Nombre d’entre elles sont en grès rouge de Corrèze, qui semble donc avoir été un centre de production« . Des études ont indiqué que des acides gras d’origine animale servaient de combustible.

Art préhistorique, la chronologiePourquoi l’art préhistorique ? Les représentation dans l’art préhistorique
Les techniques de l’art préhistoriqueLes signes géométriques dans l’art préhistoriqueLes tectiformes
Les mains dans l’art préhistoriqueL’art mobilier L’art rupestre
Les Vénus préhistoriquesLa Vénus de Laussel La Vénus de Brassempouy
L’art préhistorique

Arts et pré-histoire
L’art des grottes ornées du Paléolithique supérieur.
L’art préhistorique de l’Atlantique à la Méditérrannée
Aux Origines de l’art
Emmanuel Anati
Art préhistorique dans le monde
Art préhistorique dans le monde
L'art de l'époque glaciaire
L’art de l’époque glaciaire

Manifeste intemporel des arts de la Préhistoire
Pourquoi l’art préhistorique ?
animaux animés préhistoire
La Préhistoire du cinéma:
Naissance de la vie
De Chauvet à Lascaux
Qu'est ce que l'art préhistorique ?
Qu’est ce que l’art préhistorique ?
Ce que l'art dit de nos origines
Ce que l’art dit de nos origines
Le temps sacré des cavernes
Le temps sacré des cavernes
La première civilisation de l’image

  • Laschamps, évolution du champ magnétique il y a 40 000 ans : les humains se sont-ils tous adaptés ?30 avril 2025
  • Pouvoir et métal – Exposition25 avril 2025
  • La caverne originelle – L’origine des mythes d’origine25 avril 2025
  • Journée Mésolithique – Hommage à Grégor MARCHAND23 avril 2025
  • Comment l’enfant façonne les sociétés humaines ?21 avril 2025

Les livres de préhistoire

La vie au grand air ! Il y a 23 475 ans : chroniques solutréennes - Exposition temporaire du 12 octobre 2024 au 12 mai 2025
Vacances Printemps 2025 - Animations et expositions
La France de la Préhistoire - Romain Pigeaud

PrehistoGuide Nouvelle Aquitaine - Jacques Jaubert

Exposition « Grotte Chauvet, l’aventure scientifique » à la Villette
Du 15 octobre 2024 au 11 mai 2025

Sélection livres de préhistoire, d'anthropologie, de paléogénétique...

Galerie Paléontologie
et Anatomie comparée

adn animaux anthropologie archéologie art chasse conference conférence datation découverte espèce europe exposition femme france grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture évolution

  • Pouvoir et métal – Exposition25 avril 2025
  • L’homme et la mer à la préhistoire11 avril 2025
  • L’humain face au climat de la Préhistoire à nos jours14 février 2025
  • Géants – Exposition11 février 2025
  • Migrations, une odyssée humaine – Exposition4 décembre 2024

Préhistoire sur la Vézère

  • La plus vieille chaussure du monde… (pour l’instant !) Actualité
  • Journée européenne du Patrimoine – JEP – Monaco Conférences
  • L’environnement des hominidés il y a 1,8 millions d’années n’était pas un long fleuve tranquille ! Etudes et recherches
  • Un chromosome Y de 338 000 ans Etudes et recherches
  • Benoît Clary, illustrateur Expositions
  • Comment les traditions artisanales peuvent nous aider à en savoir plus sur les sociétés anciennes ? Conférences
  • L’art de la Préhistoire – Programme conférences 2023 Conférences
  • Des hominidés consommaient également des végétaux sur le site de Gesher Benot Ya’aqov, il y a 780 000 ans Etudes et recherches
pub
  • Actualité
  • Conférences
  • Etudes et recherches
  • Expositions
  • Livres
  • Manifestations

adn animaux anthropologie archéologie archéologue art chasse conference conférence datation découverte espèce europe exposition eyzies femme france gravure grotte génétique histoire hominidé homme homo homo sapiens image lascaux livre mammouth mobilier musée néandertal néolithique os outils paléolithique parietal prehistoire préhistoire préhistorique sapiens scientifique sépulture traces évolution

  • Plan du site
  • Contact
  • Mentions légales
Hominides sur Mastodon

Copyright © 2008-2024 Hominides.com - Tous droits réservés